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Qualité des aliments

Les eurodéputés pressent pour mettre fin aux doubles standards


AFP le 13/09/2018 à 17:09

Le Parlement européen a exhorté jeudi la Commission et les Etats membres à faire plus pour mettre fin aux différences de qualité qui peuvent exister entre des produits vendus sous le même emballage d'un pays à l'autre au sein même de l'UE.

Ces « doubles standards » sont dénoncés en particulier par les pays de l’Est, qui constatent des différences, avec par exemple des pâtes à tartiner moins crémeuses, du chocolat en poudre moins intense, ou même des produits non alimentaires comme les détergents ou les produits pour bébé.

« Les produits à doubles standards sapent la confiance des citoyens dans le fonctionnement juste du marché intérieur et requièrent donc une solution au niveau européen. (…) Il ne peut y avoir ni de produits de seconde classe, ni de consommateurs de seconde classe dans l’UE », a souligné la rapporteure Olga Sehnalová (S&D), citée dans un communiqué.

La Commission européenne avait publié il y a un an des recommandations pour les Etats membres et développe une nouvelle méthodologie pour améliorer les tests comparatifs afin de déceler toute différence de qualité. Les eurodéputés souhaitent que les entreprises qui vendent un produit dans l’ensemble de l’UE mais avec une composition variant d’un pays à l’autre indiquent les différences sur les étiquettes. Ils invitent ainsi les fabricants « à envisager d’inclure un logo sur leurs emballages qui montrerait que le contenu et la qualité de la même marque est identique dans tous les pays de l’UE ». Ils recommandent également diverses mesures, comme la promotion de l’échange d’informations transnationales entre les associations de consommateurs ou la mise à disposition d’un espace pour le dépôt de plaintes de consommateurs. Ils suggèrent de mettre en place une unité spécialisée dans le suivi et la surveillance des produits ou encore de mettre en place « au plus tard fin 2018 » une base de données ouverte au public.

Le Parlement estime aussi que la réforme en cours de la directive sur les pratiques déloyales devrait introduire l’interdiction de toute pratique discriminatoire en termes de qualité.