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Sucre

Les céréaliers au chevet de Cristal Union


AFP le 13/09/2019 à 12:40

Le fonds d'investissements Unigrains, propriété des céréaliers français, a annoncé un investissement dans le groupe coopératif sucrier Cristal Union (marque Daddy), confronté, comme l'ensemble du secteur, à de sérieuses difficultés, dans un marché du sucre aux cours déprimés.

Le fonds investit en quasi-fonds propres dans le groupe coopératif, afin de « renforcer » sa structure financière, « avec des ressources longues de manière à accompagner sa transformation face aux nouveaux équilibres du secteur sucrier, notamment depuis la fin des quotas européens en octobre 2017 », a-t-il indiqué dans un communiqué mis en ligne lundi sur son site internet.

Cet investissement, qui représente « plusieurs dizaines de millions d’euros », selon une source proche du dossier, n’est pas une ouverture du capital, la coopérative étant détenue à 100 % par ses adhérents. Ce « prêt participatif » est un prêt à plus long terme que les prêts bancaires classiques, qui vise à « allonger la maturité » des prêts contractés par Cristal Union et à améliorer ses capitaux propres, selon la source proche du dossier.

Cristal Union, deuxième sucrier français, a annoncé en juin dernier une perte de 99 millions d’euros, la première de son histoire. Auparavant, il avait annoncé son projet de fermer deux sucreries, à Bourdon (Puy-de-Dôme) et Toury (Eure-et-Loir), et de réduire l’activité de son site de conditionnement d’Erstein (Bas-Rhin).

Fondé en 1963 par les céréaliers français, Unigrains investit dans toutes les entreprises du monde agroalimentaire, notamment les coopératives agricoles. Les associations des producteurs de blé (AGPB) et de maïs (AGPM), en sont les actionnaires majoritaires. Son portefeuille est évalué à environ un milliard d’euros.

Cristal Union n’est pas le seul à subir la crise du sucre. Celle-ci touche tous les acteurs historiques du secteur : le numéro un français et numéro deux mondial, Tereos, a ainsi annoncé cette année une perte nette annuelle de 242 millions d’euros, décuplée par rapport à l’exercice précédent.