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Alimentation

Le train de fret Perpignan-Rungis n’aura plus de clients après vendredi


AFP le 11/07/2019 à 12:53

Le train de fret transportant des primeurs de Perpignan au marché de Rungis, près de Paris, s'arrêtera après un dernier convoi vendredi, faute de clients, mais la ligne restera ouverte, a-t-on appris mercredi auprès de la SNCF.

« La seule commande » encore en cours « s’arrête vendredi. Les clients n’ont pas renouvelé leur contrat. On fera ce qu’on peut pour faire circuler les wagons au fur et à mesure des demandes des clients », a indiqué un porte-parole de l’activité fret de la SNCF. Déjà « ces derniers jours », ces wagons « en fin de vie » ne transportaient « presque plus de fruits et légumes », avec seulement « quatre wagons » mardi par exemple, au lieu d’« une vingtaine d’habitude », a précisé le porte-parole. Les volumes transportés ont diminué, d’une part parce que « c’est un peu la fin de la saison » et d’autre part parce que « les clients ont commencé à charger dans des camions », a-t-il expliqué.

En mai, le groupe ferroviaire avait proposé de prolonger cette ligne de wagons frigorifiques jusqu’à la fin de l’année, « échéance au-delà de laquelle les wagons seraient hors d’usage », leur vétusté et le coût de leur remplacement étant à l’origine du problème. La SNCF est « en contact régulièrement avec les clients », mais « ils ont fait d’autres choix », séduits « sans doute par la plus grande souplesse du transport routier », a déclaré le porte-parole. Le groupe ferroviaire leur a proposé, pour remplacer les vieux wagons, « une solution alternative : des conteneurs transportés sur des trains », a-t-il ajouté.

Après deux réunions en mai et juin, le ministère des Transports doit réunir un groupe de travail sur ce dossier le 17 juillet. À la mi-mai, le ministère avait dit rechercher « une solution ferroviaire pérenne d’ici la fin de l’année, permettant de poursuivre dans la durée le transport des fruits et légumes par le rail ». « Il n’y a à ce jour aucune garantie sur (la) pérennité » du train, a dénoncé mercredi le syndicat CGT-Cheminots. L’annonce, du remplacement cet été de ce train quotidien par des camions avait provoqué un tollé au printemps, syndicats et responsables politiques protestant contre une décision contraire aux enjeux environnementaux.