Cognac : l’UE regrette la menace chinoise de taxer les importations françaises

L'Union européenne a regretté vendredi la décision chinoise de menacer d'une taxe les brandys européens, a indiqué un porte-parole de l'UE.

« L’UE regrette la décision de la Chine d’instituer des mesures antidumping définitives sur les importations en Chine de brandy européen », a déclaré devant la presse ce porte-parole. Plusieurs producteurs dont ceux de cognac français ont déjà commencé à augmenter leurs prix pour éviter des taxes allant jusqu’à 34 %.

Ces menaces « s’inscrivent également dans une tendance inquiétante de la Chine à abuser des instruments de protection en matière commerciale, en ouvrant et menant des enquêtes sur la base d’allégations douteuses et de preuves insuffisantes », a ajouté ce porte-parole.

La Commission européenne va maintenant étudier ces mesures et décidera des prochaines étapes afin de protéger l’industrie européenne et les intérêts économiques de l’UE, a-t-il encore souligné.

Pékin a débuté l’an dernier une enquête antidumping sur les importations de brandy européen, une riposte à la procédure européenne visant les subventions d’État chinoises dont bénéficient les véhicules électriques fabriqués en Chine.

Des restrictions avaient dans la foulée étaient imposées aux importateurs, tenus de déposer une caution auprès des douanes chinoises. Ces mesures ont porté un coup sévère à l’ensemble de la filière cognac française, qui affirme perdre 50 millions d’euros par mois.

Après des mois de négociations, le ministère chinois du Commerce a publié vendredi une liste de 34 producteurs de brandys s’étant accordés sur une hausse des prix.