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Bonduelle

Le résultat net plonge avec l’inflation et des difficultés en Amérique du Nord


AFP le 03/10/2022 à 10:05

Le spécialiste français des légumes en conserve et surgelés Bonduelle a enregistré un plongeon de 38 % de son bénéfice net, à 35,4 millions d'euros, pour son exercice décalé 2021-2022, plombé par l'inflation et les difficultés rencontrées par ses activités en Amérique du Nord.

Face à « un ensemble de phénomènes externes particulièrement défavorables », la marge opérationnelle courante a reculé à 2,4 % et devrait rester « stable » à 2,5 % sur l’exercice suivant dans un « environnement particulièrement incertain et volatil », indique le groupe dans un communiqué.

Le chiffre d’affaires devrait progresser de 8 % à 11 % sur 2022-23 grâce, notamment, aux hausses des prix visant à « compenser l’inflation », note l’entreprise.

Parmi les « facteurs adverses » ayant pesé sur l’exercice clos le 30 juin, Bonduelle retient la « poursuite de la crise sanitaire », une « météorologie défavorable » pour les rendements agricoles, une « première vague d’inflation accentuée par le contexte géopolitique » et finalement des difficultés d’approvisionnement.

Le chiffre d’affaires 2021-22, déjà communiqué début août, a atteint 2,9 milliards d’euros, en hausse de 4,1 % sur un an.

En Europe, où le groupe a réalisé quelque 47 % de ce chiffre d’affaires, celui-ci est notamment tiré vers le haut par un bond de « plus de 30 % » de la restauration hors foyer.

Si les ventes de produits surgelés du groupe ont augmenté de 12,4 %, ses activités de produits frais reculent en revanche de 2,9 %, plombées entre autres par une mauvaise performance de Bonduelle Fresh Americas (bols, salades en kit, snacks, etc.).

« Ce repli s’explique par une hausse de prix volontariste destinée à préserver les marges » face à l’inflation et « un marché moins dynamique » ainsi que par « l’arrêt de commercialisation » de certaines gammes « non compensé par les gains de nouveaux contrats », explique le groupe.

La révision des perspectives de rentabilité de cette branche a par ailleurs entraîné une dépréciation de 137 millions d’euros pesant sur le résultat annuel.