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Fermeture de sucreries Saint-Louis Sucre

Le gouvernement va « demander des comptes » à Südzucker


AFP le 05/03/2019 à 17:05

Le ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, a jugé « inacceptable » la décision « unilatérale » de l'industriel allemand Südzucker de fermer deux sucreries en France, et va lui « demander des comptes » quand il le rencontrera la semaine prochaine avec Bruno Le Maire.

L’industriel Saint-Louis Sucre, filiale depuis 2001 de Südzucker, a annoncé le 14 février la fermeture de deux de ses quatre sucreries en France en 2020 ainsi qu’une vaste réorganisation pour faire face à une baisse des cours du sucre, ce qui se traduirait par 130 suppressions d’emplois. Les sites de Cagny (Calvados), Eppeville (Somme) et Marseille sont visés.

« Nous allons demander des comptes au président de Südzucker (…) Face à la loi du marché nous allons répondre par une attitude politique forte du gouvernement (…) Nous ne laisserons pas démanteler la filière sucrière et betteravière française », a déclaré mardi Didier Guillaume en réponse aux questions de plusieurs députés devant l’Assemblée nationale. « Il est absolument inacceptable que cette situation se passe (…) de façon tellement unilatérale, sans prendre en compte la situation agricole, économique », a déclaré le ministre, évoquant la « stratégie d’une entreprise allemande qui va mettre à mal toute une filière sucrière et betteravière ».

« Dès cette semaine, je reçois au ministère de l’agriculture l’ensemble des sites concernés dans le Calvados, la Somme et les Bouches du Rhône, et la semaine prochaine avec Bruno Le Maire, nous recevons le PDG de l’entreprise allemande Südzucker, afin de voir ce qu’il en est », a ajouté le ministre. « Aujourd’hui l’entreprise allemande choisit de garder quelques salariés par site, ce qui empêche toute reprise et toute éventuelle restructuration », c’est pourquoi « nous avons travaillé tout le week-end avec les responsables de la filière sucrière et betteravière nationale », a rappelé le ministre. Pour lui, « cette situation est absolument dramatique, dans la mesure où il y a en France une volonté de la filière sucrière, et notamment betteravière, d’aller de l’avant et de se restructurer ; la fin des quotas sucriers nous pose une vrai problème ».

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