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Phytosanitaires

L’arrêt du phosmet sans alternative menace un quart du colza français


TNC le 28/01/2022 à 15:09
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L'interdiction de l'usage du phosmet menace un quart des surfaces de colza françaises, s'inquiète la Fop. (©Pixabay)

Si le gouvernement rappelle régulièrement sa volonté de renforcer la souveraineté en protéines française, excluant également d’interdire des solutions phytosanitaires sans alternative viable pour les producteurs, la non-réapprobation du phosmet officialisée le 24 janvier laisse les producteurs de colza démunis.

Bien qu’attendue, la non-réapprobation du phosmet, principale solution chimique pour lutter contre les grosses altises sur colza, officialisée le 24 janvier est une très mauvaise nouvelle pour la filière oléoprotéagineuse. « Cette décision sonne comme le glas pour ¼ de la surface nationale de cette culture pivot des assolements », ont dénoncé la Fop, Terres Univia et Terres Inovia le 28 janvier.

Face à cette situation, « les représentants des producteurs demandent que l’instruction de la dérogation pour l’utilisation dès 2022 du cyantraniliprole, seule alternative efficace connue, soit rapidement conclue », indiquent-ils dans un communiqué.

La souveraineté en protéines remise en question

Les producteurs sont d’autant plus inquiets qu’ils n’ont pas non plus la possibilité « de renforcer les cultures face aux attaques des ravageurs, par un apport adapté de fertilisant azoté dès l’automne afin d’obtenir des colzas robustes, plus résistants face aux bioagresseurs », et demandent au gouvernement de considérer leurs propositions de solutions.

Au-delà du colza, la Fop s’inquiète également de possibles dispositions issues du plan pollinisateur qui classeraient le pois protéagineux comme plante attractive pour les insectes pollinisateurs, avec les restrictions de traitement que cela entrainerait.

Si la filière se mobilise pleinement pour renforcer l’autonomie protéique de la France, dans le cadre du plan protéines, « la FOP, sur la base des constats et analyses réalisés par l’interprofession Terres Univia et l’Institut technique Terres Inovia, s’interroge sur l’adéquation entre l’enjeu et les décisions ».