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Insee

L’agriculture française a créé moins de richesse en 2019


AFP le 03/07/2020 à 14:10

L'agriculture française a moins créé de richesse en 2019 sous l'effet conjugué du recul de la production et de la hausse des charges, selon une note de l'Insee publiée vendredi.

Après deux années de hausse, la contribution de l’agriculture à l’économie française – calculée sous la forme d’une valeur ajoutée brute par actif – s’est repliée de 4,3 % en 2019. Elle avait augmenté de 10,6 % en 2018 grâce à une progression de la valeur de la production agricole. En 2019, la valeur de la production agricole, hors subventions, a reculé de 1,6 %, en raison des produits végétaux (- 4,3 %), alors que celle des produits animaux augmentait (+ 2,5 %), selon ces données provisoires.

Les prix des produits animaux étaient « tirés par ceux des porcins qui ont fortement rebondi (+ 21,5 %) du fait de la demande chinoise », indique l’Insee. Le prix du lait a également progressé en 2019 (+ 3,6 %), l’Insee soulignant que « la demande mondiale reste dynamique et l’Europe profite des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ».

L’organisme statistiques relève que, « comme en 2018, l’évolution de la production viticole est l’effet dominant, mais cette fois à la baisse. Du fait de conditions climatiques défavorables, la production de vin recule fortement en volume (- 14,1 %) et les prix se replient aussi mais de façon plus modérée (- 2,0 %) ».

L’Insee souligne par ailleurs une augmentation des charges des agriculteurs (+ 1,2 %), « du fait d’une hausse des prix des intrants, malgré une légère baisse de leurs volumes ». Pour la FNSEA, ces chiffres révèlent « des situations alarmantes pour l’année 2019 sur beaucoup de filières qui cumulent baisse des volumes, baisse des prix, et sont soumises à une augmentation du coût des consommations intermédiaires » que sont l’électricité, les engrais ou les dépenses vétérinaires. L’Insee note aussi que l’emploi agricole a poursuivi sa décrue (- 1,5 % entre 2018 et 2019) « avec même une accélération du recul de l’emploi non salarié ». Sur l’année, il est estimé que les exploitations ont été subventionnées à hauteur de 8,2 milliards d’euros, « quasiment au même niveau qu’en 2018 ».