Accéder au contenu principal
Phytosanitaires, fiscalité

L’AGPB dénonce l’opacité du système de redevance pour pollutions diffuses


TNC le 04/10/2023 à 14:35
Traitement-fongicide-ble

L'AGPB a exprimé son désaccord au sujet de la hausse de 20 % de la redevance pour pollutions diffuses prévue dans le projet de loi de finances 2024 (© Adobe Stock S.Leitenberger) (© Adobe Stock S.Leitenberger)

L’AGPB s’oppose vigoureusement à la hausse de 20 % de la redevance pour pollutions diffuses (RPD) imposée aux exploitants utilisant des produits phytosanitaires. Les céréaliers réclament plus de transparence concernant l’allocation d’une partie des fonds collectés et l’efficacité de cette mesure.

L’Association Générale des Producteurs de Blé et autres céréales (AGPB) dénonce dans un communiqué du 4 octobre, l’augmentation de 20 % de la redevance pour pollutions diffuses programmée dans le projet de loi de finances pour 2024. L’AGPB se montre critique vis-à-vis du manque de transparence relatif à cette taxe, au sujet de l’affectation de l’ensemble des fonds, ou encore de ses résultats.

« Sur les 188 millions d’euros dont nous nous sommes acquittés en 2023, 41 millions ont été fléchés pour le plan Ecophyto au niveau national et 30 millions pour l’enveloppe régionale d’Ecophyto. L’utilisation des 117 millions d’euros restants est la grande inconnue de l’équation. Servent-elles véritablement la transition écologique des agriculteurs ? Et si oui, comment ? », s’interroge Eric Thirouin, président de l’AGPB.

C’est ainsi qu’il a questionné le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu, afin d’obtenir des précisions sur l’utilisation de cette taxe « qui aurait déjà connu près de 370 % d’augmentation depuis 2008 ».

« L’augmentation des redevances agricoles qui s’accumulent ne sert ni la compétitivité de la ferme France, ni le pouvoir d’achat des Français, et encore moins les transitions agricoles », conclut Eric Thirouin.