Accéder au contenu principal
Marché des céréales et oléoprotéagineux

La tendance des prix est baissière pour 2019, selon 250 experts internationaux


TNC le 07/02/2019 à 17:02
fiches_Paris_grain_day_2019_v2

Selon 250 experts internationaux réunis à Paris début février pour la troisième édition du Paris Grain Day, la tendance des prix des céréales et oléoprotéagineux est baissière pour l’année 2019.

Agritel organisait, vendredi 1er février 2019, la troisième édition du Paris Grain Day, journée d’information et de rencontre qui a rassemblé 250 acteurs et experts internationaux du secteur des grains. Après analyse, tout au long de la journée, de différents « drivers » du marché des matières premières agricoles, ces experts ont jugé que la tendance des prix des céréales et oléoprotéagineux est plutôt « baissière » pour l’année 2019.

« Le Paris Grain Day Consensus affiche ainsi une tendance baissière pour l’année civile 2019 avec une note de 2,55 sur 5, la note 5 étant « très haussier », a annoncé Michel Portier, directeur du Paris Grain Day.

Cet indicateur baissier est inférieur à celui publié il y a un an pour l’année 2018. « L’indicateur de 2018 était de 2,83, un consensus déjà baissier ».

Pour les experts des marchés des grains, dont le vote « reflète leur sentiment sur le marché à l’instant t » (donc leur ressenti vendredi 1er février), trois éléments de marché ont fortement impacté la note « baissière » pour 2019.

« En blé, le bassin de la mer Noire voit une forte hausse des emblavements et de bonnes perspectives de récoltes à venir. » « En oléagineux, c’est la lourdeur du soja qui inquiète le plus » les opérateurs « avec une réduction de la consommation chinoise, le maintien d’importants stocks américains et une poursuite de la domination exportatrice brésilienne ».

Plus globalement, « les incertitudes géopolitiques et le ralentissement, bien que modéré, de l’économie mondiale laissent les opérateurs dans une situation prudente. »

Ceci dit, pour Michel Portier, PDG d’Agritel, « la perspective d’une hausse de la consommation de matières premières agricoles dans les biocarburants a été à plusieurs reprises évoqué comme un facteur de soutien majeur pour les prochaines années ». « Cela concerne par exemple le maïs pour l’éthanol aux États-Unis et en Chine, ou l’huile de palme en Indonésie. »

Le « Paris Grain Day Consensus » est une note moyenne résultant de l’appréciation des experts réunis, sur une échelle de 1 à 5, de différents « drivers » du marché. Ils ont ainsi mesurer l’impact de facteurs macro-économiques, comme la situation monétaire ou le marché des matières premières non agricoles (métaux, pétrole, etc.). Ils ont également étudié les fondamentaux sur les marchés des céréales et des oléagineux ainsi que le Weather market.