La grève continue, pas de poursuites contre les grévistes

La reconduite de la grève, commencée le 15 octobre, a été votée lundi dans un site des Landes du groupe agroalimentaire Labeyrie dont la direction a abandonné un projet de poursuites judiciaires, selon le syndicat FO et la direction.

Les négociations concernant une hausse des salaires « n’ont rien donné, la direction venant avec les mêmes propositions », a indiqué à l’AFP Stéphane Lecointre, délégué FO pour le groupe.

La grève, suivie lundi par quelque 150 personnes sur le site de Saint-Geours-de-Maremne, siège social et atelier de transformation de foie gras et saumon (un millier de salariés dont un tiers d’administratifs), a été reconduite, selon FO.

En revanche, un abandon des poursuites judiciaires a été signé entre syndicats et direction, selon les mêmes sources.

La direction du groupe Labeyrie Fine Foods avait annoncé vendredi engager ces poursuites afin de mettre fin à des « actes illégaux » de blocage de camions de livraison, mouvement que contestait FO.

« Les procédures judiciaires ont été levées ce matin et nous avons poursuivi les discussions cet après-midi à notre initiative », a déclaré à l’AFP Bertrand Delmas, directeur des ressources humaines du groupe.

« On est venu avec des propositions concrètes sur les sujets de classification, des conditions de travail et de l’étalement des jours de grève », a-t-il fait savoir, tout en appelant « à la responsabilité des uns et des autres » pour une « reprise du travail le plus rapidement possible ».

Par ailleurs, « les procédures disciplinaires » qui ont été lancées vendredi « suivent leur cours », a précisé M. Delmas.

Des mouvements de grève, pour des revendications salariales, ont eu lieu au cours des dernières semaines sur plusieurs sites du groupe, dans les Landes, à Came (Pyrénées-Atlantiques) et Jonzac (Charente-Maritime), ces deux derniers sites ayant repris le travail.