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Diversification

La filière luzerne s’oriente vers de nouveaux débouchés


TNC le 23/09/2021 à 14:05
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La filière de la luzerne déshydratée s'intéresse à de nouveaux marchés, en particulier ceux de l'alimentation humaine.

Présentée comme une réponse à plusieurs enjeux d’actualité — autonomie protéique, bien-être animal, qualité des sols et de l’air… — la luzerne déshydratée a le vent en poupe. La filière ne compte pas s’arrêter là et entend conquérir de nouveaux marchés dans les années qui viennent.

Le groupe coopératif Tereos produit chaque année en moyenne 144 000 tonnes de granulés standard de luzerne déshydratée à 16 à 23 % de protéines, et 3 300 tonnes d’extraits concentrés de luzerne (ECL) à 50 % de protéines à destination de l’alimentation des ruminants, et souhaite développer la production de ce second produit à d’autres fins.

De fait, les « qualités nutritionnelles complètes » de l’ECL pourraient en faire « un débouché alimentaire de qualité pour les sportifs, les athlètes et les véganes », notaient les représentants du groupe à l’occasion d’un voyage de presse organisé le 25 août dans la Marne.

La Luzixine, marque commerciale de l’extrait concentré de luzerne, est d’ailleurs agréée par la Commission européenne depuis 2009 pour être commercialisée en Europe sur le marché des compléments alimentaires. La filière a désormais l’ambition « qu’elle soit reconnue et consommée au quotidien comme la spiruline ».

Alimentation des chevaux, petfood, coloration…

Dans son projet de filière à l’horizon 2026, Luzerne de France (la section « déshydratation » de La Coopération agricole) indique aussi vouloir développer la consommation de luzerne par les chevaux, en communiquant sur les effets sur la santé et les performances sportives des animaux.

Autre objectif de Luzerne de France : s’intéresser au potentiel économique de la luzerne déshydratée pour les marchés de l’alimentation des animaux de compagnie (« petfood ») et ceux des biomatériaux.

Sans oublier le marché de la coloration : « grâce à sa teneur en pigments caroténoïdes de 1 200 ppm, l’ECL est une source naturelle de pigments très intéressante pour la coloration jaune des œufs et des poulets de chair », note Tereos.