Accéder au contenu principal
Énergies renouvelables

La FFPA réclame un taux d’emprise maxi de 45 % pour les projets agrivoltaïques


TNC le 27/11/2023 à 16:44

Inquiète des velléités du gouvernement d’instaurer, dans le décret d’application encadrant l’agrivoltaïsme, des taux d’emprise au sol variables selon le type de culture, la Fédération française des producteurs agrivoltaïques, estime que les critères qui seront retenus doivent « favoriser la diversité des projets » sans freiner « l’arrivée de nouvelles technologies photovoltaïques ».

« Les taux d’emprise au sol, taux d’occupation des surfaces et taux de couverture, doivent permettre à la plus large diversité de technologies de s’adapter aux projets agricoles des agriculteurs et à leurs exploitations », réagit la Fédération française des producteurs agrivoltaïques. Selon elle, le gouvernement s’apprêterait à définir « des taux d’emprise au sol maximum variables selon le type de culture ». « En parallèle, d’autres acteurs souhaitent abaisser le taux d’occupation des surfaces à 20 % et d’autres encore créer un taux d’emprise au sol ne dépassant pas 20 %. »

L’association, qui regroupe agriculteurs porteurs de projets agrivoltaïques et énergéticiens, estime qu’il n’est « pas judicieux de sanctuariser de telles notions en fonction de la culture ou de l’élevage ou indépendamment d’une concertation avec les organisations représentant les filières énergétique, agricole et agrivoltaïque ». Elle réclame ainsi « un taux d’emprise maximum à 45 % » et s’affiche « défavorable aux notions de taux de couverture maximum et de taux d’emprise au sol ».

« Au-delà de l’aspect technologique, il est important de prendre en compte la diversité des réalités pédoclimatiques et la nécessité pour les agriculteurs de diversifier les productions sur une même parcelle notamment dans le but de préserver la santé des sols. Un taux d’emprise spécifique à chaque culture ne va donc pas dans le sens de cet impératif agronomique. »

« Bientôt, de nouveaux panneaux encore moins chers, nécessitant encore moins de ressources naturelles pour être construits et produisant encore plus d’énergie arriveront sur le marché. Certaines de ces technologies permettant un meilleur passage de la lumière en direction des cultures sont déjà sur le point d’être implémentées dans le cadre de l’agrivoltaïsme. Il n’est donc pas judicieux de définir des taux d’emprise qui ne permettraient pas à ces panneaux nouvelles générations d’être installés plus largement sur les parcelles agricoles. »

La FFPA insiste aussi sur l’impérieuse « rentabilité des projets ». « Les différents taux évoqués plus haut, poussés à l’extrême par des producteurs de technologies associés à des scientifiques idéologues, mettent directement en danger la majorité des modèles économiques des projets agrivoltaïques pour uniquement avantager leurs propres intérêts économiques. »

Selon le site d’information Greenunivers, une note de l’Inrae, « contestant l’un des indicateurs retenus par les pouvoirs publics », viendrait compliquer l’arbitrage du gouvernement.