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Élections

La direction de Tereos souhaite se « remettre au travail »


AFP le 06/12/2018 à 11:05

La direction du conseil de surveillance de Tereos, premier sucrier français, espère que le groupe va pouvoir se « remettre au travail » et tourner le dos à une crise de gouvernance larvée qui dure depuis des mois, après l'organisation d'élections régionales qui ont permis de faire revenir nombre d'élus démissionnaires.

« Les trois assemblées de région tenues les 3, 4 et 5 décembre ont permis de pourvoir aux 70 postes de conseillers de région laissés vacants par les démissions intervenues en juillet et de désigner 9 conseillers de région supplémentaires par décision du conseil de surveillance », a indiqué mercredi le groupe dans un communiqué. Ce sont 79 nouveaux conseillers de région qui rejoignent les 102 conseillers demeurés en fonctions, selon le groupe. « Parmi les nouveaux élus, 73 % sont des conseillers de région ayant démissionné en juillet », a indiqué le groupe.

Fin juillet, 70 élus (sur 172), représentant 7 500 des 12 000 coopérateurs et cinq usines sucrières du Nord, avaient démissionné en bloc pour dénoncer une « gouvernance défaillante et demander plus de transparence sur la gestion, en mettant en cause l’absence de résultat de la diversification internationale du groupe. Le 16 août, trois élus frondeurs du conseil de surveillance de Tereos ont été convoqués devant la direction en vue de leur exclusion, qui leur a été notifiée le jour-même par courrier. Leur sort n’a pas été réglé par les élections de ce début de semaine et sera examiné lors de l’assemblée plénière de juin prochain.

« Ces élections auront permis d’avoir des élus partout et vont permettre de pouvoir à nouveau travailler ensemble », voulait cependant croire François Leroux, président du conseil de surveillance, dans un entretien à l’AFP à l’issue de ce scrutin.

Une pétition en question

« C’est en travaillant ensemble qu’on peut d’abord faire face à tous les sujets importants, notamment liés à la conjoncture sucrière », a-t-il indiqué, alors que les cours mondiaux du sucre demeurent très déprimés. Les conseillers de région élus cette semaine, si leur mandat est confirmé en juin, auront la possibilité de réélire un tiers du conseil de surveillance sortant de la coopérative, lors de la prochaine assemblée plénière. Les élus frondeurs exclus, réclament, via une pétition qui réunit selon eux plus de 2 500 des 12 000 planteurs de betteraves de Tereos, une assemblée générale pour nommer un nouveau conseil de surveillance, dès décembre prochain, conformément aux statuts de l’établissement coopératif. « Nous ne l’avons pas encore reçue et nous avons vraiment besoin qu’on nous la remette pour pouvoir l’examiner », a déclaré à l’AFP François Leroux. « Si les conditions requises par nos statuts sont réunies, on organisera une AG, mais la première étape c’est de la recevoir et de l’examiner», a ajouté François Leroux, pour qui « cette situation ne peut pas durer, c’est très mauvais pour la coopérative ». Il a défendu la stratégie de diversification du groupe, qui a permis de réaliser l’an dernier plus de 50 % du chiffre d’affaires du groupe en dehors du sucre et d’être ainsi moins exposé à la volatilité des cours.