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Betteraves sucrières

La campagne démarre avec environ une semaine d’avance chez Cristal Union


TNC le 13/09/2022 à 11:18
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Cristal Union vise une fin de campagne fin décembre sur quasiment tous ses sites. (©TNC)

Pour la coopérative Cristal Union, le démarrage de la campagne sucrière avec une semaine d'avance représente « un bon compromis pour, à la fois, préserver le potentiel agronomique des betteraves récoltées et limiter les besoins en gaz naturel des usines sur le premier trimestre 2023 ».

« Alors que le potentiel des cultures était très bon à début juillet, nous avons eu à déplorer une longue période de sécheresse, à un niveau historique, avec des températures caniculaires durant tout l’été, indique Olivier de Bohan, président de Cristal Union. Ces conditions climatiques extrêmes ont eu un impact sur les betteraves, qui se sont révélées toutefois plus résilientes que d’autres cultures. » La coopérative estime « un rendement moyen autour de 13 t de sucre/ha au niveau du groupe, avec des écarts néanmoins très importants entre les bassins de production, et une bonne teneur en sucre ». 

Les dates prévisionnelles de démarrage de la campagne

« Les coopérateurs et les collaborateurs de Cristal Union se sont mobilisés pour que le démarrage des usines puisse se faire une semaine plus tôt cette année, autour du 15 septembre, ajoute Olivier de Bohan. Cette date est un bon compromis, elle nous permet de préserver autant que possible le potentiel agronomique de nos betteraves touchées par la sécheresse tout en adaptant l’activité de nos usines au contexte énergétique sous pression. » Retrouvez le planning prévisionnel de démarrage de cette campagne : 

  • Arcis-sur-Aube (Aube) : 15 septembre
  • Bazancourt (Marne) : 17 septembre
  • Corbeilles-en-Gâtinais (Loiret) : 15 septembre
  • Erstein (Bas-Rhin) : 5 octobre
  • Fontaine-le-Dun (Seine-Maritime) : 7 septembre
  • Pithiviers-le-Vieil (Loiret) : 15 septembre
  • Sillery (Marne) : 17 septembre
  • Sainte-Emilie (Somme) : 19 septembre

L’objectif est que « la campagne puisse s’achever d’ici fin décembre sur quasiment tous nos sites, précise Xavier Astolfi, directeur général de la coopérative. Afin de limiter nos besoins en gaz naturel au premier trimestre 2023, période plus sensible si des coupures d’approvisionnement devaient avoir lieu, ce que nous voulons éviter absolument. L’arrêt de nos usines pour délester le réseau de gaz n’est pas une option envisageable en raison des risques de perte de betteraves et des dommages industriels que cela pourrait entraîner. »

La coopérative précise également « avoir sécurisé ses approvisionnements en gaz en contractualisant, bien avant ce démarrage de campagne, avec un fournisseur d’énergie de premier plan. Le groupe a aussi défini un plan de rationalisation de ses consommations énergétiques. Toutes les activités de déshydratation fonctionnant au gaz ont été arrêtées, au bénéfice des seules chaudières biomasse dont le déploiement a été accéléré ces derniers mois ». Autre action prévue par la coopérative : « augmenter ses capacités de stockage de produits intermédiaires en cours de campagne (sirops de sucre et alcool brut), dans l’attente de périodes moins tendues au niveau énergétique, à partir du printemps, pour cristalliser le sucre et rectifier ou déshydrater l’alcool brut. Ces mesures devraient permettre au Groupe de diminuer ses consommations de gaz d’environ – 10 % ».

« Des travaux pour améliorer l’outil industriel »

Enfin, Cristal Union rappelle son engagement pour « diminuer ses consommations énergétiques et ses émissions de gaz à effet de serre avec une stratégie de décarbonation innovante et volontaire. Les objectifs : –  10 % d’énergie consommée entre 2015 et 2030, – 25 % d’émissions de CO2 sur l’ensemble du périmètre du groupe entre 2015 et 2030 (- 35 % sur le seul périmètre industriel), et 0 m3 d’eau prélevée dans les sucreries ».

« Le groupe repense par ailleurs son mix énergétique en visant la neutralité carbone à horizon 2050. L’ambition est de fabriquer l’énergie nécessaire au fonctionnement des sucreries avec notamment leurs propres coproduits, issus de la transformation de la betterave, pour des usines autonomes en énergie. Cette stratégie démontre dès aujourd’hui toute sa pertinence : toute énergie économisée, réutilisée, représente un gain pour l’environnement en même temps qu’un gain d’efficacité pour l’entreprise. »