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Journée de l’emploi partagé

Innover pour recruter et fidéliser les salariés en agriculture


TNC le 20/10/2023 à 13:42
salariat-agricole

Les groupements d’employeurs de l’Ouest veulent promouvoir les nombreuses « opportunités d’embauche » en tant que salariés agricoles, notamment via l'emploi partagé. (© Murika, Adobe Stock)

Aller à la rencontre du grand public, plutôt que le convier à des réunions d’informations ou forums, utiliser d’autres techniques de recrutement, s’impliquer dans la formation des apprentis, proposer des moments d’échanges conviviaux : les groupements d’employeurs Sdaec-Terralliance ne manquent pas d’idées pour favoriser l’embauche et la fidélisation des salariés agricoles.

Le 12 octobre, c’était la 6e journée de l’emploi partagé en agriculture, coorganisée par les groupements d’employeurs de l’Ouest pour faire connaître les nombreuses « opportunités d’embauche » dans ce cadre, pour ceux qui « recherchent un travail ». Le salariat en agriculture est méconnu et n’a pas une image très attractive auprès du grand public.

Or les besoins de main-d’œuvre dans les exploitations sont importants et les agriculteurs peinent à recruter. D’où l’intérêt du temps partagé, permettant aux exploitants d’embaucher à plusieurs, ce qui réduit les coûts, et aux salariés de travailler dans différentes fermes pour multiplier les expériences et diversifier les tâches effectuées.

Cette année, pour toucher encore davantage son public cible, le groupement d’employeurs Terralliance a investi six marchés bretons, à Lamballe et Lannion dans les Côtes-d’Armor, Huelgoat et Rosporden dans le Finistère, Guipry-Messac et Fougères en Ille-et-Vilaine. Il a expliqué, aux personnes présentes, le fonctionnement de l’emploi partagé en agriculture et ses avantages, ainsi que les offres d’embauche proposées par ses adhérents.

D’ailleurs, pour réaliser ces dernières, Terralliance innove également via la technique du CV inversé où « l’employeur présente son métier, partage ses valeurs et met en avant ses atouts » et ceux de son exploitation. Il « espère ainsi attirer » davantage de demandeurs d’emploi vers les métiers agricoles. « 65 offres » sont à pourvoir, met en avant le groupement d’employeurs, plusieurs à proximité des communes visées par l’opération de communication, dont il dresse un bilan très positif.

Pour cette action, le groupement d’employeurs a misé sur « la proximité », comme il le fait au quotidien pour fidéliser ses salarié(e)s. Il organise notamment des rencontres conviviales comme les Festi-Deiz, un temps d’échanges professionnels, pendant lesquelles des distinctions viennent récompenser 10, 20 ou 30 ans de carrière, mais aussi d’activités ludiques à pratiquer ensemble.

À noter : la structure Sdaec-Terralliance assure, à travers deux groupements d’employeurs, des services complémentaires. Depuis 1977, Sdaec (5 250 adhérent(e)s, 213 agent(e)s de remplacement) « met à disposition, des agriculteurs adhérents, des salariés de façon ponctuelle pour assurer la continuité de l’exploitation en cas d’absence subie (arrêt de travail, décès, congé maternité/paternité/adoption), choisie (formation, weekend, vacances) ou pour venir en renfort en cas de surcharge d’activité (moissons par exemple) ». Créé en 2006, Terralliance (296 adhérent(e)s, 142 salarié(e)s), lui, est dédié au salariat pérenne, à temps plein, partagé ou en apprentissage.

En matière d’apprentissage en agriculture justement, la structure accompagne, depuis trois ans, les apprentis et leurs maîtres d’apprentissage, « de la recherche et la présentation » des producteurs pouvant les accueillir, au « suivi régulier de leur montée en compétence », en passant par la réalisation du contrat, l’intégration de l’apprenti, sa gestion administrative (payes, déclarations sociales, relations avec l’école) et celle des ressources humaines…

« En juin 2023, six jeunes ont obtenu le diplôme visé (Capa, Bac pro, BTSA, licence pro, bachelor, master) », se félicite le groupement d’employeurs qui annonce une promotion de 14 pour 2023-2024. L’objectif est de « former les salarié(e) s de demain » pour répondre « aux enjeux du renouvellement des générations en agriculture et d’attractivité des métiers agricoles ».