Accéder au contenu principal
Cacao

Ghana et Côte d’Ivoire vont fixer le mécanisme d’un prix minimum


AFP le 02/07/2019 à 09:34

La Côte d'Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, vont se réunir mercredi à Abidjan pour établir un mécanisme de vente de leur cacao, qui ne serait pas en deçà de 2 600 dollars la tonne, une mesure prise il y a deux semaines à Accra.

Le 12 juin, dans une décision « historique » présentée comme un moyen de mieux rémunérer les agriculteurs, les deux pays, ont suspendu la vente des récoltes de 2020/2021 jusqu’à nouvel ordre pour préparer la mise en place de ce prix minimum. « La réunion de demain (mercredi) est une réunion technique pour la mise en œuvre de la décision d’Accra », a expliqué à l’AFP Yves Koné, président du Conseil du café-cacao, l’organe de régulation de la filière en Côte d’Ivoire. « Nos différents experts (pays producteurs, chocolatiers, négociants) vont se mettre ensemble pour aboutir à un accord sur l’applicabilité de ce prix plancher », a souligné Yves Koné, évoquant un consensus trouvé à Accra. « Nous n’avons jamais voulu de confrontations avec nos partenaires. À  Accra, sauf changement, toutes les parties étaient tombées d’accord pour dire que ce prix (2 600 dollars la tonne du cacao), était juste. Il y a même eu des voix parmi les industriels qui s’étaient élevées pour affirmer que les planteurs doivent avoir plus », a-t-il ajouté.

Sur les 100 milliards de dollars que représente le marché mondial du cacao, seuls 6 milliards reviennent aux agriculteurs. Une situation « déraisonnable », avait fustigé le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia. « Un juste prix des fèves de cacao serait une grande aide pour appuyer les investissement du gouvernement dans les infrastructures rurales et pour améliorer les conditions de vie », avait-il ajouté. La différence de prix payé aux producteurs des deux côtés de la frontière des deux voisins suscite la contrebande, source de tensions entre les deux pays. Le Ghana et la Côte d’Ivoire, voisins et « jumeaux » par la géographie, le peuplement et l’agriculture, représentent plus de 60 % de la production mondiale de cacao.