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Labeyrie

FO dénonce une procédure contre des grévistes


AFP le 05/11/2021 à 17:30

Le syndicat FO du groupe agro-alimentaire Labeyrie dont un site des Landes est en grève depuis le 15 octobre, a dénoncé vendredi le lancement par la direction du groupe d'une procédure de licenciement contre des grévistes.

La direction « nous a annoncé ce vendredi matin qu’elle avait engagé des procédures judiciaires et une procédure de licenciement contre onze grévistes, dont deux délégués FO », a indiqué à l’AFP Stéphane Lecointre, délégué FO pour le groupe.

Ces poursuites ont été annoncées « au prétexte que nous avons bloqué des camions de livraisons. Nous ne les avons pas bloqués, nous les avons ralentis », a ajouté le délégué, évoquant ce mouvement de protestation devant le site de Saint-Geours-de-Maremne (Landes).

Selon la direction de Labeyrie Fine Foods, qui a confirmé à l’AFP les procédures engagées, « depuis jeudi, plus aucun camion qui fait entrer la matière première ou livre les clients, ne rentre ou ne sort ».

Il « est de notre responsabilité de mettre fin à ces actes illégaux, qui sont le fait d’une extrême minorité », a ajouté Bertrand Delmas, directeur des ressources humaines.

Des mouvements de grève pour des hausses de salaires ont touché ces dernières semaines, avec des durées diverses, les sites Labeyrie de Saint-Geours-de-Maremne (Landes), l’abattoir de Came (Pyrénées-Atlantiques) et Jonzac (Charente-Maritime).

Le site landais (siège social et atelier de transformation de foie gras et saumon) qui emploie un gros millier de salariés dont un tiers d’administratifs, est toujours touché par un mouvement de grève d’une partie du personnel.

Le travail a repris à l’abattoir de Came (235 salariés) et sur le site de transformation de poissons de Jonzac (180 salariés).

Premier employeur privé des Landes, Labeyrie Fine Foods a décidé d’une augmentation des salaires de ses ouvriers, employés et techniciens de 2,25 %, à compter du 1er janvier 2022, après une augmentation de 1,5 % pour 2021. Le groupe vient de relever à 200 euros, contre 150, une prime qui sera versée à partir de novembre pour les rémunérations brutes de moins 2 500 euros mensuels.

Les grévistes réclament 5 % d’augmentation et une « prime Macron » pouvant aller jusqu’à 1 000 euros.

Resté une société familiale jusqu’en 2002, le groupe compte actuellement 4 600 collaborateurs dans quatre pays européens. Le dernier mouvement de grève chez Labeyrie remontait à 2012.