Accéder au contenu principal
Étiquetage des produits alimentaires

Ferme France devient « La note globale » et déploie son action de notation


TNC le 13/02/2020 à 12:14
fiches_IMG_9251

Après trois ans d’existence, Ferme France change de nom et met en œuvre concrètement son objectif de donner aux consommateurs une indication fiable quant aux qualités sociétales et nutritives des produits alimentaires. L’association, désormais appelée « La Note globale », a finalisé son référentiel de notation et étiquettera une centaine de produits cette année.

Lancée en 2018, Ferme France concrétise cette année ce qu’elle avait annoncé l’année dernière, à savoir la mise en place d’une note sociétale appliquée aux produits alimentaires. L’application concrète de la démarche s’accompagne d’un changement de nom, puisque l’association devient la Note Globale, en partie pour des raisons de visibilité.

Une centaine de produits étiquetés en 2020

Finalisé tout au long de l’année 2019 par la cinquantaine de membres de l’association, allant de la production à la distribution, le référentiel de notation porte sur six critères principaux : environnement, nutrition et santé, origine, équité et contribution à l’économie française, transparence et traçabilité, responsabilité sociétale des entreprises, et bien-être animal. Ces six enjeux sont découpés en 40 objectifs et 91 leviers d’action pour progresser, avec au final une note sur 100. L’étiquette sera progressivement étendue à chaque maillon de la filière, par exemple sur les sacs de farine des meuniers.

Une centaine de produits – jambon, baguette de pain, cuisses de poulet, farine…- seront étiquetés en 2020, les notes allant aujourd’hui de 60 à 75 sur 100. « Ce n’est pas l’école des fans », constate Anne Vandenbossche, présidente de l’association depuis juillet 2019 et agricultrice en grandes cultures dans le Pas-de-Calais. Si les notes paraissent faibles, surtout pour des produits proposés par les entreprises convaincues par la démarche et persuadées de la qualité de leur travail, c’est « pour donner de la perspective », poursuit la présidente de la Note Globale. « L’enjeu de la sévérité de la note, c’est la crédibilité », explique-t-elle. Par ailleurs, certains critères, mis en avant par l’association, ne sont aujourd’hui pas évalués par les entreprises, comme la valeur ajoutée créée sur le territoire ou le travail sur la réduction des déchets, ce qui fait baisser la note. 

Lire aussi : Nouveaux adhérents et présidente : Ferme France continue de se développer

Impliquer fortement le consommateur

La sévérité de la note apparaît donc comme un élément nécessaire pour gagner la confiance du consommateur. Sinon, ce dernier « ne croira pas non plus que les produits sont si bons, or si on n’arrive pas à convaincre le consommateur qu’on est fiables, on a perdu d’avance », insiste Anne Vandenbossche. Pour renforcer cette fiabilité, l’accès à tous les détails de la notation sera possible en numérique, puisque tout ne tient pas sur une simple étiquette.

Enfin, la compréhension de la démarche par le consommateur restant la clé de la visibilité et du développement de la Note globale, les consommateurs volontaires pourront, dès le Salon de l’agriculture, participer à la gouvernance en intégrant le Collège des consommateurs au conseil d’administration de l’association. « Ils pourront participer à la définition du périmètre de notation des produits composés et orienter le progrès sociétal, ainsi que participer au vote du plan d’actions », précise La Note globale. Et dès 2021, les consommateurs pourront vérifier les notes attribuées aux produits, en participant à un jury citoyen.

Si la première centaine de produits étiquetés ne représente qu’une infime partie de ce qui est commercialisé aujourd’hui, l’association a confiance dans l’adoption de la démarche par les consommateurs. « Rendez-vous en 2025, on aura 100 000 produits étiquetés ! », conclut ainsi la présidente.