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Transformation/vente directe clé en main

Fermalab vous fournit l’atelier de transfo, J’achète fermier vend vos yaourts


TNC le 11/04/2023 à 10:17
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Les producteurs économisent ainsi le temps et l'énergie mobilisés par les démarches administratives, réglementaires notamment, souvent longues et complexes, et le suivi des travaux derrière. (©Adobe Stock)

Parmi les solutions clé en main, présentées lors du salon de l'agriculture 2023, pour que les producteurs puissent se lancer plus facilement dans la transformation et la vente directe, J'achète fermier propose des yaourteries toutes équipées, dans des conteneurs maritimes, et s'occupe de commercialiser les yaourts produits. Concepteur de ces micro-ateliers, Fermalab dispose d'une dizaine de modèles : huilerie, fromagerie, conserverie... Ainsi, les agriculteurs n'ont pas à se soucier des contraintes techniques et réglementaires, de la conception et de l'installation de ces unités, et peuvent se concentrer sur leur métier de producteur transformateur.

Yaourterie fournie + vente des yaourts derrière

Le projet avait été présenté au salon en 2020, sous le nom « Né d’une seule ferme ». Et avait été imaginé par un éleveur laitier de la Loire, André Bonnard, ancien secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait FNPL. Son originalité : louer, aux exploitants souhaitant fabriquer des yaourts, un atelier tout équipé non pas dans un bâtiment en dur, mais à l’intérieur d’un conteneur maritime amovible. Les avantages : ces derniers n’ont à se préoccuper ni des démarches administratives, ni de la réglementation, ni des travaux et ni de l’entretien non courant des équipements. 

Conception puis installation du laboratoire, commercialisation, marketing… : les producteurs ne s’occupent de rien !

Ils peuvent se concentrer sur « leur métier et les savoir-faire qui vont avec : produire un lait de qualité et le transformer dans des conditions techniques et sanitaires optimales », explique au Sia 2023 lors d’une table ronde François Henry, directeur général de « J’achète fermier » (la marque nationale et la démarche ont été rebaptisées ainsi en 2021 pour donner une valeur d’engagement à l’acte d’achat de ces produits).

Écouter les explications d’André Bonnard et des témoignages d’éleveurs, dans cette vidéo publiée par J’achète fermier sur Youtube :

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Ce n’est pas eux non plus qui vendent, mais la start-up, à plus de 1 000 Intermarchés dans toute la France. Ils n’ont donc pas à chercher de clients, ni à démarcher de points de vente. Même chose côté logistique, marketing, facturation : tout est géré par le prestataire, qui accompagne les agriculteurs pendant toute la durée du partenariat, via des formations notamment. Autant de temps de gagné et d’argent économisé ! « Nous nous engageons sur un volume avec les éleveurs, qui peuvent vendre eux-mêmes le reste de la production transformée », précise François Henry. Aujourd’hui, une dizaine de laboratoires sont en fonctionnement, les demandes étant de plus en plus nombreuses, et 150 références produits sont disponibles.

Un autre intérêt et non des moindres : grâce à ces yaourts, vendus plus cher que les industriels, les producteurs valorisent le litre de lait plus de 50 cts€. « La clientèle est là. Les circuits courts continuent d’attirer malgré le fléchissement de l’après Covid et l’inflation », souligne le directeur général. Les GMS peuvent avoir une place dans ces filières, comme dans les plus longues, selon lui, les différents modes de commercialisation étant complémentaires, pour des questions de pouvoir d’achat comme de quantité. « L’objectif est de faciliter l’accès aux produits fermiers, dans les lieux habituels d’achat des consommateurs. Nous envisageons également de nous implanter dans la restauration collective, mais pas facile de répondre à leurs commandes importantes et fluctuantes », indique-t-il.

Des conteneurs pour transformer, tout équipés

Pour les conteneurs maritimes, J’achète fermier travaille avec la start-up gersoise Fermalab. L’idée de départ de Lilian Stigliani, PDG de la start-up cofondée avec sa sœur en 2020 (il dirige, par ailleurs, la société NTD France qui conçoit et fabrique des bâtiments d’élevage) : « que les producteurs puissent se lancer plus facilement dans la transformation à la ferme, une démarche souvent complexe et qui prend plusieurs années. » En moins de trois mois, lui livre une unité « sur-mesure, compacte et ergonomique, contenant tous les équipements nécessaires et conforme aux normes sanitaires européennes  ». « Simple à installer, elle est prête à fonctionner dès le jour de la livraison, met-il en avant. En outre, on peut la faire évoluer, la déplacer, ou s’en séparer en cas d’arrêt de l’activité. »

Une dizaine de micro-unités agro-industrielles existent : abattoir et atelier de découpe de volailles, huilerie, conserverie, fromagerie, yaourterie… Lilian montre, par exemple, le dernier modèle cité en maquette : on peut y voir un sas sanitaire, un pasteurisateur, une conditionneuse, la partie étuve, le local technique, le système de climatisation. « Tout cela arrive assemblé et prêt à fonctionner, insiste Lilian. Il n’y a plus qu’à raccorder au réseau électrique et à l’eau. » Là encore, l’entreprise se charge de toutes les démarches en amont : recherche de fournisseurs, mise en conformité technique et sanitaire, gestion des travaux et des artisans. « Les agriculteurs ont déjà tellement de casquettes, ils ne peuvent pas tout maîtriser, d’autant que les normes sont très complexes et en constante évolution », justifie le startuper.

Une dizaine de micro-unités agro-industrielles sont disponibles : huilerie, yaourterie, conserverie…(©Fermalab)

Souple, économique, évolutif, simple à installer, prêt à fonctionner.

Une trentaine d’ateliers sont d’ores et déjà installés en France avec des projets à l’export, en Afrique principalement. L’investissement, lui, varie de 10 000 à 150 000 € en moyenne en fonction de la taille, autrement dit du volume transformé. « Pour une yaourterie, entre autres, ça peut aller de 30 000-40 000 €, si elle est petite et assez manuelle, à 300 000 € pour transformer plus de 300 l par jour en 2 500 yaourts. Des outils quasi industriels mais toujours dans des conteneurs, détaille-t-il. On essaie surtout de ne pas excéder 5 à 7 ans d’amortissement, le but étant de limiter le montant à investir, donc les risques, la filière agricole est suffisamment endettée. »