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Mobilisation des agriculteurs

De « nouvelles mesures prises dès demain » annonce la porte-parole du gouvernement


AFP le 29/01/2024 à 20:20

De « nouvelles mesures seront prises dès demain » en faveur des agriculteurs, qui manifestent partout en France et bloquaient lundi plusieurs axes routiers notamment autour de Paris, a annoncé la porte-parole du gouvernement.

« Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a fait savoir que de nouvelles mesures seront prises dès demain » mardi, a affirmé Prisca Thevenot dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres. La représentante du gouvernement a confirmé en outre que Gabriel Attal allait recevoir « ce soir les représentants » des syndicats agricoles.

Arnaud Rousseau au nom de la FNSEA, premier syndicat agricole, et Arnaud Gaillot pour les Jeunes agriculteurs, ont rendez-vous chez le Premier ministre à 18h en présence des ministres l’agriculture Marc Fesneau et de la transition écologique Christophe Béchu, selon des sources concordantes.

Encadrés par des policiers et des gendarmes, des agriculteurs barrent depuis lundi plusieurs grands axes autoroutiers desservant Paris pour continuer à mettre la pression sur le gouvernement.

Vendredi, Gabriel Attal a présenté de premières mesures en Haute-Garonne pour répondre à la crise qui dure depuis plus d’une semaine : « choc de simplification » administrative, annulation de la hausse du gazole non routier agricole, promesse de contrôles sur la loi Egalim censée garantir de meilleurs revenus aux agriculteurs.

Il s’est ensuite rendu sur un barrage emblématique de l’A64 tenu par une figure non syndiquée du mouvement, Jérôme Bayle, et obtenu sa levée. Mais au même moment, la FNSEA a annoncé la poursuite de la mobilisation. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a évoqué les « coups de sang légitimes » des agriculteurs. Une ligne toujours défendue par le gouvernement alors que les blocages s’intensifient. Il y a des des « colères saines » mais « pas de violence légitime », a martelé lundi Prisca Thevenot, reprenant des propos également tenus par Gabriel Attal.

« Les colères sont exprimées dans des cadres qui sont très respectueux des biens et des personnes. En revanche, quand effectivement il y a eu des saccages, des bâtiments brûlés, tout de suite il y a intervention » des forces de l’ordre, a justifié la porte-parole. « Les colères sont légitimes. On les laisse s’exprimer pour pouvoir y répondre le mieux, avec le principe de respect des biens et des personnes », a-t-elle insisté.