Blé, colza : pourquoi cette flambée des cours si vite éteinte ?

Cette semaine, les prix du blé et du colza ont gravi de nouveaux sommets avant de redescendre deux jours après. Comment expliquer cette montagne russe ?

Si le blé risque de geler avec la vague de froid aux États-Unis (des températures glaciales de – 20 °C ont été relevées !), les cours de la céréale, eux, ont flambé en début de semaine ! En effet, « certains observateurs évoquent des dégâts sur de nombreuses parcelles », même si « une partie des cultures profitent d’une couverture neigeuse suffisante », indique Marius Garrigue sur Terre-net.fr. L’impact est cependant « difficile à mesurer tant que la reprise végétative n’a pas eu lieu », précise le cabinet Agritel.

Appel d’offre algérien et pétrole ont mis fin à la hausse

Les cours du colza ont aussi nettement grimpé en raison des disponibilités moindres après une récolte 2020-2021 médiocre. « Les marges de trituration continuent effectivement de s’envoler et de motiver une forte demande intracommunautaire », ajoute Marius Garrigue. Les usines auraient ainsi trituré 1,7 Mt de colza en janvier, un record ! Ainsi, FranceAgriMer a augmenté de 200 kt les objectifs de trituration française, à 4,2 Mt.

En conséquence, « le stock de fin de campagne retomberait à 53 kt seulement, en chute de près de 100 kt par rapport à l’an dernier » ! Au Canada également, l’offre diminue rapidement, le pays ayant exporté 6,4 Mt de l’oléagineux depuis le 1er août, contre 4,7 Mt l’année passée. 

Toutefois, le mouvement haussier de ces matières premières agricoles est retombé en deux jours ! En cause pour le blé : le seul « appel d’offres décevant de l’Algérie », limité finalement à 30 kt (mais d’origine France). Concernant le colza, c’est le pétrole qui l’aurait entraîné à la baisse selon Agritel.

Pour surveiller les évolutions des cours des matières premières agricoles, connectez-vous sur Les cotations Agri Mutuel.