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Marchés céréaliers

Avec la baisse des exportations vers l’UE, les stocks français se détendent


TNC le 10/03/2021 à 18:02
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FranceAgriMer a tenu le 10 mars son point mensuel sur l’évolution des bilans céréaliers français et mondiaux. Côté national, un poste a été particulièrement revu et ce, pour les trois principales céréales, celui des exportations vers l’Union européenne, entrainant une détente des stocks.

Si, le mois dernier, FranceAgriMer évaluait le stock final de maïs grain à un niveau historiquement bas, 1,91 Mt, un niveau jamais atteint depuis 2006/2007, les exportations ont été revues en baisse vers l’UE comme vers les pays tiers, explique Marion Duval, adjointe au chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer. Le stock repasserait ainsi au-dessus du seuil symbolique de 2 Mt pour la campagne.

Globalement, la baisse des exportations, principalement vers l’UE, s’observe aussi pour le blé tendre, avec un stock de report abondé de 136 000 tonnes et attendu à 2,7 Mt. Il en est de même pour les orges, avec des exports UE revus en baisse de 105 000 tonnes, mais compensés par les exports vers les pays tiers (+ 100 kt). L’autre poste en évolution par rapport au mois dernier est celui de la malterie domestique (- 10 000 t). Le stock final est toujours attendu historiquement bas, à un peu plus d’1 million de tonne, mais ce niveau est à mettre en regard de la très faible collecte de cette campagne.

FranceAgriMer avance plusieurs explications à ce rythme d’export plus décevant que prévu en début de campagne : « on navigue en eaux troubles, avec une moindre compétitivité des céréales françaises, mais la question du réel niveau de demande des pays européens pour les céréales se pose, nous restons vigilants là-dessus », souligne Marion Duval.  

Au niveau mondial, la hausse des prix semble marquer le pas

Du côté des marchés internationaux, la hausse des cours semble marquer le pas en blé tendre, avec l’arrivée des blés de l’hémisphère sud, dont les prix sont actuellement les plus bas. Les stocks de reports devraient progresser en blé, avec un point de vigilance à avoir sur les stocks de blé des huit principaux exportateurs, qui ne cessent de diminuer par rapport à la moyenne sur cinq ans (11 Mt de moins), explique Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer.

À noter que dans la mer Noire, l’incertitude demeure avec les mesures de taxations à l’exportation prises par la Russie, notamment une forte inconnue liée à la taxation flottante qui sera introduite le 1er juin.

En maïs, la Chine reste le premier acheteur mondial avec des importations estimées à plus de 23 Mt. Les États-Unis ont de leur côté un programme d’export très dynamique (59 Mt engagées au 25 février, soit + 122 % par rapport à 19/20). Enfin, l’orge reste rare et chère sur le marché, tirée par la demande chinoise.

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