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Data agricole

AgDataHub favorise la circulation des données sans compromettre leur sécurité


TNC le 28/11/2022 à 08:00

La plateforme AgDataHub centralise les données produites sur l'exploitation, les consentements d'échanges et pilote leurs échanges de manière sécurisée. L'objectif est de faciliter leur circulation et ainsi de favoriser l'innovation dans la filière agricole, jusque dans l'assiette des consommateurs via la traçabilité ainsi améliorée.

Coopérative, négociant, start-up, agro fournisseur, chambre d’agriculture, institut technique, industriel de l’agroalimentaire, organisme public ou encore collectivité territoriale… la plateforme AgDataHub découverte au Sima concentre les données agricoles en vue de les faire circuler plus facilement sans pour autant mettre à mal leur sécurité et leur confidentialité. Objectif : faire progresser toute la filière en alimentant les circuits d’innovation et de traçabilité.

Gaëlle Chéruy Pottiau, directrice conseils de la société, explique le fonctionnement de la plateforme. Au premier abord, le concept peut paraître complexe. En sécurisant les données produites sur les exploitations agricoles, AgDataHub entend bien faciliter leur circulation pour faire évoluer davantage l’innovation de la filière.

AgGate : le portail de données à vocation agricole

En 2017, après que Stéphane Le Foll, alors ministre de l’agriculture, ait mandaté Jean-Marc Bournigal, haut fonctionnaire au ministère de l’agriculture, en vue de rédiger le rapport baptisé AgGate sur les données agricoles, le portail de données à vocation agricole fut créé. Son objectif était de faciliter l’accès à des données d’intérêt, de différentes natures et interconnectables, issues du secteur public et du secteur privé.

L’entreprise a été créée par et pour le monde agricole. L’idée est donc de garantir un usage maîtrisé des données agricoles à des fins d’innovation et d’information des consommateurs. En fédérant les acteurs des filières, le système devrait offrir davantage de valeur aux données agricoles. Autrement dit, l’exploitation bénéficie d’un certificat d’identité numérique qui authentifie l’origine des datas. Celles-ci sont ensuite valorisées auprès d’organismes ou de constructeurs souhaitant investir pour enrichir sa recherche par exemple.

Consentements, interconnexion et échanges sécurisés de données

L’agriculteur détermine donc ce qu’il désire échanger ou pas, et avec qui. Pour le reste, c’est la plateforme qui gère les consentements, l’interconnexion et les échanges sécurisés de données. Du coup, l’agriculteur reste maître des échanges qu’il réalise. Sans oublier qu’il n’a plus besoin de se préoccuper de qui fait quoi, la plateforme centralise l’ensemble et pilote la redistribution en fonction des autorisations données par le producteur. 

Le dispositif vise ainsi à permettre la circulation des données produites sur les fermes et participe à faire progresser le métier grâce aux analyses de données, sources riches d’informations sur ce qui se passe dans les fermes. Sans oublier la traçabilité renforcée. Un industriel de l’agroalimentaire peut connaître avec précision l’origine de ses matières premières, leur itinéraire cultural et donc, mieux informer les consommateurs. C’est sans compter sur le côté « gendarme » de la donnée, qui sécurise les échanges et évite la production d’informations finalement inutiles.

Plus de données inutiles ni perdues

Naturellement, l’accès à la plateforme est gratuit pour les agriculteurs. Il leur suffit de créer le certificat d’identité numérique et de définir les autorisations de partage. La plateforme gère la suite. Autre avantage : la data étant stockée sur un espace neutre, l’exploitant ne perd pas ses informations lorsque son abonnement prend fin et qu’il n’est pas reconduit par exemple. Idem en cas de cession de la ferme. Le cédant garantit à son repreneur de bénéficier de l’historique de la ferme. Actuellement, les données disparaissent le plus souvent.