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Transmission d'exploitations agricoles

« Primotera propose un accompagnement sur-mesure des cédants et repreneurs »


TNC le 29/10/2019 à 10:01
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Pour mieux accompagner cédants et acquéreurs d’exploitations, deux associés ont créé Primotera, une société de transactions agricoles située dans le sud de la France. Sa particularité ? Proposer une solution globale de transmission/reprise, de l'avis de valeur à la signature, en passant par un appui juridique et un diagnostic de performance agroenvironnementale de la ferme.

TNC : Pouvez-vous présenter en quelques mots la société Primotera ?

Vincent Elissondo (VE) : C’est une jeune entreprise de transactions agricoles, foncières et immobilières basée dans le Tarn, avec un périmètre d’action qui s’étend principalement à la région Occitanie. Je suis associé avec Jean-Baptiste Antichan. Tous deux ingénieurs agricoles de formation, nous avons travaillé auparavant dans l’agrofourniture, ce qui nous a permis de tisser un solide réseau avec les professionnels du monde agricole.

Peu de sociétés sont spécialisées dans les transactions d’exploitations agricoles. Nous avons pour ambition de devenir un acteur incontournable dans ce domaine d’activité, en proposant à nos clients des services innovants. Et pour ne pas être juge et partie, nous avons fait le choix de nous appuyer sur des partenaires reconnus.

TNC : Avec quels professionnels travaillez-vous ?

VE : Ils sont multiples :

– des experts agricoles, fonciers et immobiliers,

– des avocats spécialisés en droit rural pour les aspects juridiques et fiscaux : baux ruraux, servitudes, droits de préemption, avant-contrats, etc.,

– des organismes bancaires,

– des conseillers de gestion…

« Cibler puis trouver le meilleur repreneur »

TNC : Quel est votre cœur de métier ?

VE : Notre mission est d’accompagner les cédants sans successeur dans l’ensemble de leurs démarches et, en particulier, de les aider à cibler et trouver le bon repreneur, celui avec lequel la transaction a le plus de chances d’aboutir, dans une logique de maintien et de développement de la production agricole. Cet accompagnement spécifique est primordial puisque l’on ne vend pas une exploitation comme une maison ! En parallèle, nous centralisons les demandes d’agriculteurs ou d’investisseurs à la recherche de biens agricoles, et nous nous devons de leur proposer des outils de production répondant à leur cahier des charges, avec une appréciation très précise de leur valeur et de leur rentabilité.

TNC : Proposez-vous d’autres services ?

VE : Dans ce souci de transparence vis-à-vis des acquéreurs, nous menons une série de diagnostics techniques, et notamment un diagnostic de performance agro-environnementale (DPAE) de l’exploitation agricole, évaluant notamment la capacité des terres à répondre aux exigences économiques et environnementales d’aujourd’hui et de demain.

Évaluer la performance agro-environnementale de l’exploitation agricole

TNC : En quoi consiste ce diagnostic de performance agro-environnementale (DPAE) ?

VE : Le sol est une composante essentielle d’une exploitation agricole. Bien connaître ses atouts et ses faiblesses est donc crucial pour l’acquéreur. Il pourra ainsi anticiper d’éventuels ajustements à mettre en œuvre au niveau de ses itinéraires culturaux.

Nous travaillons avec Sébastien Roumegous, expert en agronomie et filières alimentaires durables du Centre de développement de l’agro-écologie (CDA). Il évalue, grâce à différentes analyses et tests, le potentiel pédoclimatique de la ferme (texture des sols, équilibre chimique, capacité de stockage des éléments nutritifs et de l’eau, fertilité organique…) et les pratiques agricoles (travail du sol, assolement, rotation, stratégie de protection des cultures et de fertilisation, rendement et qualité des récoltes…).

Le résultat de ce diagnostic est très factuel et objectif, tant pour le cédant que pour le repreneur. Il se présente sous forme de notation de A à G, à l’instar des diagnostics de performance énergétique (DPE) existant dans l’immobilier classique.

Accompagner aussi le repreneur

TNC : Comment vous est venue l’idée de créer Primotera ?

VE : De plusieurs constats. D’abord, du boom des départs en retraite chez les agriculteurs d’ici quelques années face des candidats à l’installation peu nombreux. 40 % des fermes sont amenées à changer de main d’ici 2022 et 60 % des chefs d’exploitation concernés disent ne pas avoir d’idée précise concernant leur repreneur. Il y a aussi un paradoxe, avec un déficit d’accompagnement des cédants à une période clé de leur carrière (surtout s’ils n’ont pas de repreneur), alors que les agriculteurs sont globalement très accompagnés tout au long de leur parcours professionnel. Enfin, il devient particulièrement difficile de trouver des repreneurs solvables, d’autant que les outils de production à transmettre sont de plus en plus importants, représentant donc des capitaux conséquents.

C’est pourquoi nous accordons une attention particulière à la sélection du ou des acquéreurs en étudiant et en validant en amont du compromis de vente les dossiers de financement avec les organismes bancaires. Nous nous assurons également que le « tuilage » avec le cédant permette une prise en main optimale de l’outil de production par le repreneur.

TNC : Quels sont vos projets pour la suite ?

VE : En six mois, nous avons été mandatés pour 12 projets, notre objectif étant d’atteindre une trentaine d’ici la fin de l’année. Même s’il est probable que nous soyons emmenés à élargir notre zone d’intervention géographique, nous concentrons actuellement toute notre énergie à apporter satisfaction aux cédants et acquéreurs qui nous ont sollicités à ce jour en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine !