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Enseignement agricole privé

« Innover pour se préparer aux métiers agricoles demain »


TNC le 10/03/2020 à 06:37
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« La formation des agriculteurs, et notamment de la nouvelle génération, aux nouvelles technologies et pratiques est primordiale pour s'adapter à un monde agricole en profonde mutation », a rappelé Philippe Poussin, secrétaire général du Cneap en amont du Salon de l'agriculture. (©Pixabay)

Le Cneap (Conseil national de l'enseignement agricole privé) a profité du Salon de l'agriculture pour promouvoir, comme chaque année, la formation professionnelle en agriculture ainsi que les nouveaux métiers qui se développent dans ce secteur d'activité. Mais en 2020, le réseau d'établissements et de centres de formation a choisi de « remettre l'humain au centre des débats » car « face aux enjeux écologiques et économiques, l'agriculteur de demain devra innover, s'adapter et adopter de nouvelles méthodes de travail ».

« Nous sommes conscients que l’ enseignement agricole doit aujourd’hui répondre à des enjeux inédits : se préparer aux nouveaux métiers de demain pour s’adapter à un monde agricole en mutation », expliquait dans un communiqué en amont du Salon de l’agriculture 2020 Philippe Poussin, secrétaire général du Cneap ( Conseil national de l’enseignement agricole privé). (…) La formation des agriculteurs, et notamment de la nouvelle génération, aux nouvelles technologies et pratiques est donc primordiale. » 

« La  formation professionnelle, un levier de réussite »

C’est pourquoi ce réseau d’ établissements et de centres de formation agricole privés (formation scolaire, continue et par apprentissage) ajuste en permanence ses programmes et diplômes aux évolutions du secteur liées, en particulier, au réchauffement climatique, au bien-être animal, à la transition écologique, etc. Il s’agit également de satisfaire les besoins spécifiques des professionnels des différentes filières.

Lire aussi : Enseignement agricole − De multiples atouts à valoriser

Ainsi, le Cneap a mis l’accent cette année au Sia sur l’innovation et le développement du numérique en agriculture. Il a d’ailleurs été partenaire, pour la première fois, du concours Agreen Start-up organisé par les Chambres d’agriculture et en a fait la promotion auprès des établissements de son réseau, encourageant les élèves à y participer et les enseignants à les encadrer.

Le site internet du Cneap, www.cneap.fr, a fait peau neuve. Il se veut plus moderne et intuitif pour « mieux accompagner et guider les jeunes en recherche d’orientation ».

Le Conseil national de l’enseignement agricole privé a aussi rappelé que « la formation professionnelle est un levier de réussite » dans le domaine agricole, pour les jeunes en phase d’orientation comme pour les demandeurs d’emploi ou les personnes en reconversion. Alors que 8,6 % de la population active était au chômage au troisième trimestre 2019, l’agriculture et l’ agroéquipement est le deuxième employeur français, a-t-il souligné.

Un taux d’insertion à l’emploi de 90 %

« Suite à la réforme de l’apprentissage initiée en 2018, le nombre d’apprentis ne cesse d’augmenter », a ensuite précisé le Cneap avant d’insister sur l’excellent taux d’insertion professionnelle des diplômés. « Au sein de notre réseau, 90 % d’entre eux trouvent un emploi en trois à six mois », a souligné Philippe Poussin. Un très bon résultat qu’il attribue à l’alliance entre « théorie et pratique, le tout enrobé dans un modèle économique qui favorise les circuits courts, puisque les activités développées au sein des établissements correspondent forcément à un besoin local. »

Voir également : 16 % d’apprentis en plus en 2019 − Un bon bulletin dès la 1ère année pour la réforme de l’apprentissage

« Apprendre un métier, vivre des expériences en situation professionnelle et favoriser la pluridisciplinarité » permettent aux élèves du réseau Cneap de réussir, a-t-il poursuivi en indiquant que les objectifs pour les prochaines années sont de renforcer encore « l’accompagnement personnalisé des jeunes, l’ouverture à l’international et le développement des outils d’apprentissage numériques ».

« Penser qu’ intégrer un lycée agricole réduit le champ des possibles est une erreur, car c’est tout le contraire ! », a également martelé le secrétaire général. Depuis 1969 en effet, il est possible d’y préparer le bac général scientifique (ex filière S) avec une spécialité que seule la filière agricole propose : « biologie écologie ». « Préparer un bac général dans un établissement agricole, c’est associer des connaissances solides, de nombreux travaux pratiques, la complémentarité des enseignements, une structure à taille humaine, l’accès à des laboratoires modernes, la possibilité d’intégrer des classes à effectifs adaptés. »

Les 12 et 13 mars à Paris-La Villette, le Cneap co-organise le salon Excellence Pro :

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