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Pommes de terre

« Des prix contractuels plus bas et des coûts de production plus élevés » (NEPG)


TNC le 22/02/2021 à 15:30
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Le NEPG alerte sur les prix contractuels publiés, qui ne suivent pas l'évolution des coûts de production. Même si la plupart des contrats pour la saison à venir ont déjà été signés, le groupement recommande aux producteurs « d'effectuer une analyse précise de leurs coûts de production avant de signer quoi que ce soit. Cela peut leur donner du poids pour la signature tardive éventuelle de contrats (supplémentaires) ».

Suite à la publication des prix des contrats des transformations pour la prochaine saison, les producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen, réunis au sein du NEPG, alertent dans un communiqué du 19 février 2021 : « l’évolution des prix contractuels ne correspond pas à l’évolution des coûts de production ».

En effet, « les prix pour la livraison départ champ et octobre-novembre sont généralement inférieurs – de 5 à 10 % –  à l’année précédente. En fin de saison (mai-juin 2022), la baisse est moindre et, dans la plupart des cas, les prix sont légèrement supérieurs à ceux de la saison 2020-2021. Certains transformateurs ont proposé des contrats à un tonnage par ha inférieur à celui de l’année dernière, mais il est très difficile de savoir si les volumes totaux contractés sont inférieurs ou équivalents à ceux signés l’hiver dernier. Certains transformateurs proposent des superficies plus importantes que pour la saison 2020-2021. Dans certains cas, les prix des plants liés à un contrat sont inférieurs à ceux de l’année dernière. Et, dans de nombreux cas, des contrats pluriannuels ont été proposés aux producteurs. Les producteurs hésitent encore à signer des contrats, car les offres de prix ne correspondent parfois pas aux coûts de production plus élevés, que ce soit aux champs ou en stockage », indique le groupement. 

« Des prix moins concurrentiels que ceux des années précédentes »

Cette hausse des coûts de production s’explique par différents facteurs : « une utilisation accrue d’hydrazide maléique au cours de la dernière saison de croissance, des coûts plus élevés pour le défanage, le nettoyage des hangars, des investissements dans la rénovation et la meilleure isolation des entrepôts pour la nébulisation… ». À noter aussi : « une gestion de la germination plus coûteuse au cours de cette première année de stockage post-CIPC, mais aussi moins efficace (germination plus précoce et plus active des pommes de terre, en raison de la météorologie de l’été dernier) ». Les prix semblent donc « moins concurrentiels que ceux des saisons précédentes, mais cela peut-être variable selon les pays », souligne le NEPG.

« Effectuer une analyse précise des coûts de production » 

Même si la plupart des contrats pour la saison à venir ont déjà été signés, le NEPG « exhorte alors les producteurs à effectuer une analyse précise de leurs coûts de production avant de signer quoi que ce soit. Cela peut leur donner du poids pour la signature tardive éventuelle de contrats (supplémentaires). […] Avec les coûts parfois très élevés et supplémentaires que les agriculteurs ont dû supporter au cours des derniers mois et qui sont également liés aux faibles rendements, certains d’entre eux sont confrontés à de graves problèmes financiers. Certains producteurs ont demandé à retarder le paiement de la location de terres en dehors de leur exploitation ou le paiement des plants pour la saison à venir. D’autres sont allés voir leur banquier pour essayer d’obtenir de nouveaux prêts… ».

Évolutions sur le marché libre depuis le début de l’année

« Depuis Noël, les prix des achats sur le marché libre ont triplé et continuent d’augmenter avec une demande supérieure à l’offre. Certains agriculteurs (qui doivent remplacer des contrats qu’ils ne peuvent pas honorer), des négociants qui doivent respecter leurs obligations vis-à-vis des transformateurs et, dans une moindre mesure, les transformateurs eux-mêmes achètent sur le même marché. Au cours des dernières semaines, les négociants et/ou les transformateurs ont également acheté à des prix beaucoup plus élevés pour la livraison de mars à juin, créant une sorte de double marché, ce dernier étant beaucoup moins visible que le premier pour la livraison immédiate. »

Besoin de plus de capacité de transformation et de pommes de terre
Selon le NEPG, « différentes entreprises et transformateurs ont investi et continuent d’investir dans des infrastructures de transformation nouvelles ou rénovées dans tout le nord-ouest européen (Dunkerque, Poperinghe, Péronne, Lelystad, etc.). L’industrie a clairement besoin de plus de capacité de transformation et sans doute … de pommes de terre. »

Les organisations suivantes sont des membres actifs du NEPG (par ordre alphabétique) : ABS (B), Fiwap (B), FWA (B), PCA (B), Reka (D), UNPT (F) et VTA (NL).