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Analyse des marchés financiers au 26 mai

Vers un redressement des marchés financiers


Crédit Mutuel Asset Management le 29/05/2020 à 16:01
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(©Pixabay)

Il y a maintenant plus de quatre mois que l’épidémie de Covid-19 a commencé d’attirer l’attention du monde entier. Les différentes mesures annoncées par les banques centrales et les politiques budgétaires des autorités ont eu pour effet de limiter la dynamique de baisse des marchés. Nous notons la reprise partielle des activités industrielles de la Chine ainsi qu’en Europe qui apporte une note optimiste.

Des premiers signes encourageants

Les marchés sont restés stables depuis quelques jours balancés par l’impact de la crise sur les entreprises d’un côté et l’amélioration des conditions sanitaires de l’autre. En effet, les premiers jours de dé-confinement sont encourageants et laissent envisager un retour progressif à la normal, même si la période d’incubation de 14 jours de la maladie ne permet pas encore de crier victoire.

Du coté macroéconomie, un grand nombre d’indicateur semble avoir atteint leurs points bas et s’oriente maintenant vers un rebond pour les mois de mai et juin. A l’image des PMI en Europe qui se redressent au rythme de la reprise progressive de l’activité économique dans de nombreux pays.

La poursuite de cette amélioration permettra certainement aux marchés financiers de continuer leurs redressements, même s’ils sont très dépendant des banques centrales et des plans de relances étatiques. Toutefois, un resserrement des primes de risques semble se dessiner avec le retour progressif de certains flux vers les actifs risqués.

Cependant, l’inquiétude persiste

Les marchés actions restent sous pression comme le traduit l’évolution des volatilités qui restent proches des 30 %. Au quotidien, les arbitrages entre secteurs et valeurs peuvent être assez importants et l’inquiétude qui prévalait lors de l’annonce de la fin de l’interdiction des ventes à découvert, « short selling ban », s’est révélée majoritairement infondée. Dans des marchés maintenant stabilisés et correctement valorisés, cette nervosité pourra s’exprimer positivement ou négativement selon l’orientation de l’issue sanitaire et du rythme de déconfinement.

Les moyens mis en œuvre par les banques centrales ou les états sont colossaux et inquiètent du côté du service de la dette qui pourrait peser sur la croissance future. Aux États-Unis ou en Europe, ces inquiétudes refont surface via des actions publiques ou politiques qui sont pour l’instant contenues. Les taux restent bas et il y a eu une détente significative en Europe sur la dette italienne qui reste un indicateur de risque important. Les taux anglais 5 ans sont même passés en négatif.

Les mauvaises nouvelles sur le front des indicateurs économiques se poursuivent sans grande surprise et les indicateurs avancés (Markit PMI) publiés la semaine dernière semblent indiquer un rebond sur des points extrêmement bas dans le sillage des premiers déconfinements.  Dans les facteurs de soutien récents, les prix du pétrole ont repris de la hauteur, vers 35$ pour le Brent, près de 50 % de hausse sur les points bas de fin avril.

Les surprises sur les publications de résultats sont nombreuses et souvent positives, après les ajustements réalisés par les analystes. Les gérants actions à l’affut des tendances soulignent la capacité d’adaptation des sociétés face à la transformation de l’économie. Pour exemple, les belles performances d’Alibaba, le leader du commerce électronique en Chine, ou les annonces de Facebook concernant sa nouvelle plateforme de e-commerce…

Une grande disparité entre les secteurs

Il y a maintenant quatre mois que l’épidémie de coronavirus a commencé d’attirer l’attention du monde entier. L’arrivée du virus en Europe puis aux Etats-Unis et les mesures de confinement pour limiter la crise sanitaire ont provoqué une augmentation de la volatilité sur les marchés d’actions.

Certains points d’entrée sont intéressants, sur les entreprises portées par les tendances sociétales suivantes, présentes de longue date dans les fonds :

1 – Les secteurs liés à l’économie durable et à la transition énergétique 

2 – Le secteur de la santé qui est en pointe dans la lutte contre cette épidémie 

3 – Les secteurs liés au bien-être et à une amélioration progressive de la consommation en Asie 

4 – Les secteurs liés à l’innovation et aux nouvelles technologies 

Un autre nouvel axe d’investissement : l’immobilier résidentiel allemand qui offre des cash-flows solides et visibles. Cette classe d’actif est soutenue par le contexte de taux longs bas en Allemagne. 

La saison des résultats du premier trimestre s’achève sans grande surprise en baisse en Europe et aux Etats-Unis avec, naturellement, une forte disparité entre des secteurs très affectés, comme la consommation cyclique, les financières ou l’énergie, et d’autres, comme l’agroalimentaire, la santé, les télécommunications et la technologie, qui ont mieux tiré leur épingle du jeu. Par ailleurs, une mobilisation internationale des scientifiques et des équipes de recherche est en cours. De nombreux résultats d’essais cliniques de traitement contre le virus Covid-19 sont attendus ces prochaines semaines.

Une proposition de fonds de solidarité bien accueillie par le marché

Ces dernières semaines ont été caractérisées par une poursuite de la stabilisation des marchés de taux. Les taux longs souverains ont peu évolué de part et d’autre de l’Atlantique. Le taux 10 ans américain s’établit actuellement à 0,65 % et le taux 10 ans allemand à -0,50 %.

En Europe, la proposition franco-allemande d’un fonds de solidarité de 500 milliards d’euros pour venir en aide aux secteurs et régions les plus touchées par la pandémie a été positivement accueillie par le marché et a permis aux primes de risques périphériques de se resserrer la semaine dernière. L’initiative ne fait toutefois pas encore l’unanimité au niveau européen, en particulier chez les pays dits « frugaux » (Autriche, Pays Bas, Finlande, Suède), plus enclins à envisager des aides sous forme de prêts.

L’activité primaire a par ailleurs encore été très intense, avec des volumes d’émissions de dettes importants, aussi bien de la part des acteurs financiers que des corporates. Les primes de risque se sont légèrement écartées mais la demande des investisseurs obligataires est restée forte.

« Les informations contenues dans le présent article sont fournies à titre indicatif, ne valent que pour le moment où elles ont été données et ne constituent ni des conseils juridiques et fiscaux, ni une sollicitation ou recommandation à l’investissement. La référence à certaines valeurs est donnée à titre d’illustration, elle n’a pas pour objectif de promouvoir l’investissement en direct dans ces instruments.
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