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Sécurité

200 référents sûreté pour évaluer les risques sur les exploitations agricoles


TNC le 09/03/2020 à 10:49
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La gendarmerie nationale a formé plus de 200 référents sûreté. Leur mission : diagnostiquer les risques de malveillance et proposer des solutions à mettre en oeuvre pour dissuader ceux qui pénètrent dans les fermes. Pou les solliciter, il suffit de contacter le référent du département pour bénéficier de son expertise et de ses conseils.

Depuis 2007, plus de 200 référents sûreté de la Gendarmerie Nationale ont été formés. Leur mission : agir au quotidien au profit des collectivités territoriales, des entreprises et des particuliers. Les agriculteurs aussi peuvent bénéficier de conseils et d’expertise en matière de prévention de la malveillance.

La démarche doit être enclenchée par le producteur. Il suffit de contacter la brigade de gendarmerie locale et de solliciter l’intervention du référent sûreté du département. Lors de la consultation de sûreté, les gendarmes formulent des conseils oralement à quiconque en fait la demande. Ceux qui souhaitent une analyse des risques plus poussée peuvent demander un diagnostic de sûreté. Cette fois, la gendarmerie réalise un document écrit sommaire pour présenter les risques auxquels le professionnel peut être exposé. Vol de carburant, de système GPS voire carrément du tracteur… les malfrats n’ont aucune limite.

Des conseils qui relèvent souvent du bon sens

L’audit de sûreté vise à conduire une étude plus approfondie de l’exploitation. Celle-ci analyse le site, les bâtiments, les installations et même l’organisation humaine. En résulte des préconisations techniques et humaines de la part des forces de l’ordre. « Prenons l’exemple de l’accès à la pompe à carburant. Le plus souvent, il est verrouillé pour éviter que n’importe qui se serve. Côté pratique, il n’est pas rare de trouver une affiche qui indique l’endroit où se trouvent les clés. C’est utile lorsque le stagiaire vient faire le plein ! Le plus souvent, nos conseils relèvent du bon sens », constate Sophie Auffort, adjudante dans la Sarthe.

L’adjudant Nicolas Muzellec, référent sûreté en Eure-et-Loir témoigne à son tour de ce qui peut être mis en place sur une exploitation agricole. « L’exploitant peut par exemple agir sur la signalétique du site : indiquer clairement la présence d’une alarme ou d’un système de vidéo protection dissuade. Autre possibilité : installer un détecteur de présence en le couplant à l’éclairage. Là aussi, huit fois sur dix, les personnes malveillantes font marche arrière ! »

À lire : Délinquance en milieu rural – Les vols dans les exploitations en baisse constante depuis 2015

Contacter le référent sûreté pour diagnostiquer son exploitation

Selon les deux gendarmes, le plus important reste le dialogue avec sa brigade de gendarmerie. « Si les faits ou les comportements anormaux ne nous sont pas communiqués, comment voulez-vous que les forces de l’ordre interviennent pour prévenir les risques ? », interroge Sophie. Pour contacter le référent sûreté, rien de plus simple. Le site dédié www.referentsurete.fr permet d’identifier rapidement le référent local et d’obtenir son numéro de téléphone. Par ailleurs, le guide pratique édité par la gendarmerie nationale contient les questions principales que l’on doit se poser pour identifier les risques. Il est à disposition des agriculteurs, qui ne doivent surtout pas hésiter à prendre contact avec leur référent. C’est indispensable pour diagnostiquer la situation de leur exploitation. Nous souhaitons renforcer nos liens avec le monde agricole mais ne pourrons rien faire seul ! », conclut l’adjudante.