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Troisième concours des miels de France

213 miels en course, 51 médailles


AFP le 21/01/2020 à 17:05
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Lavande, acacia, colza, châtaignier : 51 miels venus de toutes les régions et d'outre mer ont été récompensés mardi au troisième concours des miels de France, organisé par l'Union nationale des apiculteurs (UNAF), pour mettre en lumière le fragile équilibre qui relie l'homme à la nature.

En présence du grand chef étoilé aveyronnais Michel Bras, membre du jury, de maîtres-ouvriers de France, de restaurateurs, artistes ou autres amateurs de miels, 195 échantillons ont été dégustés et comparés, venant d’apiculteurs indépendants produisant chacun plus de 300 kilos de miel par an et exploitant au moins 50 ruches.

19 médailles d’or ont été décernées pour la cuvée 2019, 25 d’argent, 7 de bronze, ainsi que 13 « coups de cœur » destinés à encourager certains producteurs, au cours d’une cérémonie au Palais d’Iéna à Paris.

Les miels étaient jugés aussi bien sur leur aspect, leur goût, que leur parfum et leur texture. Ils ont tous été analysés par un laboratoire indépendant en Belgique (CARI) pour garantir la flore visitée par les abeilles, l’humidité, et l’origine botanique.

« C’est la première fois, je suis très content, c’est la reconnaissance de mon travail : j’avais beaucoup travaillé mes textures et mes températures », explique à l’AFP Thierry Cocandeau, habitant en Mayenne près de Laval qui a reçu deux médailles, l’une d’or pour son miel clair de printemps polyfloral et l’autre d’argent pour son miel foncé d’été.

« Le miel permet une vraie prise de conscience des enjeux écologiques et climatiques que nous devons tous prendre en compte », a souligné Michel Bras, qui s’est dit notamment « heureux » d’avoir « découvert » un miel de lavande cristallisé « comme une friandise », un « petit bonbon, très long en bouche ».

« Les terroirs français sont codifiés par les plantes », ajoute cet amoureux des herbes et des fleurs sauvages qu’il a depuis toujours intégrées dans sa cuisine. « Pour ma part, je n’aime pas trop les miels chauffés en cuisine, je préfère les miels floraux, délicats et limpides en appoint d’un plat par exemple. » Mise à part la Bretagne, la récolte 2019 de miel en France a été « catastrophique » dans de nombreuses régions en raison aussi bien de refroidissements de températures subis au printemps que de la canicule estivale, a déploré Gilles Laniot, président de l’UNAF. « On estime la récolte française en 2019 à moins de 9 000 tonnes, alors qu’elle se situait d’habitude aux alentours de 15 000 tonnes », a-t-il dit à l’AFP.