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Journée européenne du bio

La filière biologique à redynamiser


TNC le 23/09/2022 à 08:50
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La baisse des achats de bio en GMS est principalement marquée sur le lait et les produits laitiers. (©CC)

Où en sont les filières biologiques aujourd'hui ? L'agence bio livre quelques chiffres du marché 2021 et dresse les tendances sur 2022.

Ce vendredi 23 septembre, nous célébrons la journée européenne du bio. L’occasion de faire un état des lieux du marché. Loïc Guines, éleveur laitier en Ille-et-Vilaine et président de l’Agence bio, citait à l’occasion d’une conférence au Space quelques chiffres clés : « Nous en sommes actuellement à 2,78 M d’hectares en bio, soit 10 % de la surface agricole française. 58 413 fermes sont en agriculture biologique et un tiers sont des élevages. » Et principalement dans l’ouest puisque les trois premiers départements sont la Loire-Atlantique, l’Ille-et-Vilaine et la Manche.

Une demande à stimuler

Mais la tendance est au ralentissement : « Au 31 août 2022, nous en étions à 4 000 nouvelles exploitations engagées dans la bio et 2 174 arrêts. Il y a moins de conversions et plus de cessations. »

Car en effet, l’année 2022 marque le pas : c’est la fin de la pénurie en produits biologiques. Les ventes ont diminué (- 8,3 % en GMS au premier semestre par rapport à 2021, et – 15 % en magasins spécialisés). La baisse des achats est principalement marquée sur le lait et les produits laitiers. Et le marché de la viande est lui aussi compliqué. Pourtant, Loïc Guines explique que « l’inflation est moins forte dans en bio qu’en conventionnel, les prix ont moins flambé ». Car en effet, la filière est moins dépendante des cours des matières premières.

Le marché français de la bio pesait 13 Mrds € en 2021 (en baisse de – 1,3 % par rapport à 2020).

« Il va falloir stimuler la demande si l’on veut conserver une agriculture biologique dynamique. » Pour cela, la filière lance un certain nombre d’actions de communication communes aux différentes productions (lait, viande, fruits et légumes) et financées par le ministère de l’agriculture.