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Sortie d'hiver

Vérifier l’état des prairies et agir en conséquence


TNC le 24/03/2021 à 10:04
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Trop ou pas assez de végétation, présence de refus ou de taupinières... À la fin de l'hiver, il est important d'observer l'état des prairies et d'agir pour éliminer les causes de dégradation. Hersage, broyage, amendements ou encore sursemis : plusieurs pistes sont envisageables.

En fin d’hiver, le Gnis recommande d’observer l’état des prairies, leur niveau de dégradation, de faire le point sur la fertilité, le pH et de repenser l’aménagement parcellaire ainsi que le mode d’exploitation.

Plusieurs cas peuvent se présenter, avec des corrections possibles :

  • Trop de végétation (liée à une sous-exploitation à l’automne) : il faudra dans ce cas passer un coup de broyeur pour permettre une bonne reprise de la végétation ensuite.
  • Végétation trop rase (due à une surexploitation, des ravageurs ou une inondation) : le sursemis s’impose.
  • Irrégularité du couvert (présence de refus) : comme pour le premier point, il faudra broyer pour homogénéiser la parcelle. Et en cas d’irrégularités liées au piétinement, ou d’ornières, ou encore de taupinières, il faudra passer un coup de rouleau ou de herse.
  • Stagnation de l’eau à proximité des cours d’eau ou fossés : l’idéal est de créer des rigoles pour permettre à l’eau de rejoindre le fossé ou la rivière.
  • Présence de mulch (accumulation de matière organique en surface qui asphyxie le sol) : un hersage ou une scarification de 3 ou 4 cm suffit.

Analyser les anciens emplacements de bouses

Les experts du Gnis recommandent aussi aux éleveurs de rechercher au printemps des traces des bousas de l’année précédente : « Si à ces endroits, l’herbe est nettement plus verte et haute, c’est qu’il y a un problème. L’herbe devrait être haute et verte partout ! La flore exprime son potentiel à l’emplacement des anciennes bouses. Il y a deux causes possibles à cette différence :

  • une pauvreté du sol en éléments fertilisants, sauf à l’emplacement des anciens bousas où l’activité biologique a été intense durant l’hiver, libérant ainsi azote, potasse et phosphore. En effet, en ces lieux et places, la flore y exprime tout son potentiel. Par ailleurs il est intéressant d’aller y identifier les espèces présentes car elles donneront un bon indicateur de productivité de la prairie, élément précieux de connaissance pour l’éleveur.
  • un surpâturage excessif à l’automne de l’ensemble de la prairie, sauf aux endroits où la végétation a été souillée par les bouses.  »