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Élevage laitier

Face aux prix des veaux mâles : faut-il engraisser davantage ?


TNC le 02/10/2020 à 14:03
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Le marché dégradé du veau de 8 jours incite-t-il les éleveurs laitiers à engraisser davantage leurs veaux ? Si la conjoncture semble avoir motivé certains éleveurs d'après la dernière enquête de l'Idele, la pratique reste assez peu courante car pas assez rentable.

« La conjoncture est toujours préoccupante en bovin viande, expliquait Gérard You de l’Idele dans sa dernière note de conjoncture. Le veau de 8 jours est toujours déprécié. » Et en effet, le cours du veau mâle type lait de 45-50 kg a plongé durant l’été en perdant 45 % de sa valeur pour s’établir à 46 €/tête début septembre, soit respectivement – 9 € et – 25 € par rapport aux niveaux bas de 2019 et 2018.

La cotation du petit veau laitier en forte baisse depuis l’été. (©Idele)

À lire aussi : Conjoncture viande : seules les réformes bien conformées sortent du lot

L’Institut de l’élevage a alors questionné des éleveurs laitiers pour estimer l’impact de la conjoncture sur l’engraissement de leurs veaux. D’après les données récoltées, une certaine motivation se dégage à engraisser davantage mais cela resterait très restreint (quelques veaux gras en plus par an seulement).

Retrouvez le détail de cette enquête sur le site dédié aux tendances lait et viande de l’Idele

Engraisser les veaux laitiers mâles : tout dépend de la disponibilité

Par refus de brader les veaux, il est légitime de s’intéresser à l’engraissement. Il faut tout de même se poser quelques questions avant de se lancer :

– Quelle disponibilité en lait ?

– Pour faire quelle production ? (veaux gras, bœufs sur des pâtures éloignées, taurillons)

– Quelle disponibilité en fourrage ?

– Quel temps à y passer ?

– Quelle valorisation derrière ? Pour les éleveurs pratiquant la vente directe, l’engraissement peut s’avérer intéressant. Il faut évaluer les marges.