De la méthode et du suivi pour atteindre les objectifs de croissance
TNC le 03/11/2021 à 10:06
Nicolas Lair, responsable du pôle génisses chez Seenergi, invite les éleveurs à mettre en place des plans d'élevage pour leurs génisses avec suivis réguliers. En effet pour lui, ces dernières méritent plus de rigueur au vu de leur coûts d'élevage et de l'enjeu de renouvellement.
« On constate encore aujourd’hui des taux de mortalité des veaux de 10 à 12 % en élevage, ce qui reste assez élevé », remarque Nicolas Lair, responsable du pôle génisses pour Seenergi. « Il y a souvent trop de génisses élevées dans les élevages laitiers mais peu de contrôles autour, comme les pesées. » En effet, moins de 6 % des élevages laitiers français pèsent leurs génisses. Cela génère un fossé entre les objectifs fixés et les performances réelles.
1500 à 1700 €/génisse
Ces génisses coûtent cher à élever : entre 1 500 et 1 700 € (en intégrant les charges opérationnelles et de structure), selon l’expert. Et 40 % des charges sont investies avant 6 mois.
Voici ses conseils pour mieux optimiser cet atelier :
- travailler la prise en charge autour du vêlage, avec l’apport de colostrum, la désinfection du nombril et le maintien de la température corporelle du veau ;
- en phase lactée, apporter le plus de lait au plus vite, « le fameux 8 litres de lait à 8 jours » ;
- favoriser l’ingestion de concentrés dans le plan d’allaitement ;
- apporter des conditions d’élevage optimales, avec une pression sanitaire maîtrisée.
Viser un GMQ de 1200 g pour atteindre 200 kg à 6 mois.
« On peut simplifier ses méthodes de travail autour des génisses pour réduire la pénibilité, mais seulement s’il y a de la rigueur. Aujourd’hui, il n’y a pas de méthode. Peu d’éleveurs pèsent leurs génisses et suivent des process bien cadrés car c’est là que ça pèche. »