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Production et prix des bovins

Agreste dresse un bilan en demi-teinte pour l’année 2018


TNC le 16/05/2019 à 19:12
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En 2018, selon le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'agriculture, Agreste, la production de gros bovins finis augmente en poids, tout comme les abattages de vaches laitières. La production de veaux de boucherie, elle, poursuit son recul et le cheptel de vaches allaitants sa décapitalisation. Quant à la consommation de viande bovine, elle est orientée à la hausse alors que les achats des ménages demeurent en berne. Côté prix, les cours des bovins finis sont inférieurs en moyenne à ceux de l'année dernière mais les prix du lait et des veaux de boucherie s'améliorent.

Le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’agriculture, Agreste, livre les résultats pour les neuf premiers mois de l’année 2018 comparés à la même période de 2017, pour toutes les catégories de bovins, en termes de productions, abattages, exportations, importations, prix.

La production augmente en tête et en poids

  • Mais elle diminue par rapport à la moyenne 2013/2017.
  • Elle entraîne une hausse des abattages.
  • Elle compense le recul de la production de veaux de boucherie.
  • L’excédent du commerce extérieur progresse grâce à la contraction des importations et des exportations.

Les abattages sont dynamiques en tête et en poids

  • Pour les femelles (lait et viande) : les abattages de vaches laitières excédent ceux de 2017, même si la conjoncture laitière s’est améliorée, et ceux de vaches allaitantes progressent.
  • Pas pour les bovins mâles : les abattages régressent sur un an en raison d’effectifs insuffisants dans les élevages. Cependant, des animaux plus lourds ont été abattus, d’où un phénomène de compensation : – 3 % de baisse en têtes mais – 1,8 % en poids.

Lire aussi : Bovins lait et viande − Recul des abattages en février

  • Ni pour les veaux de boucherie : poursuite de la pente descendante initiée en 2013 avec, parallèlement, des poids de carcasse qui grimpent de 136 à 143 kg.
  • De manière générale, la sécheresse estivale, qui a entraîné un manque de fourrage, a incité les éleveurs à gérer drastiquement leurs stocks d’animaux.
  • La décapitalisation des troupeaux de vaches allaitantes, initiée en 2016, continue.
  • Depuis juillet toutefois, les abattages sont freinés par l’offre importante de vaches laitières sur les marchés et l’orientation à la baisse des cours de la viande.

Le solde du commerce extérieur progresse

Les raisons :

  • Des exportations faibles et en repli pour tous les bovins. Il s’agit surtout de mâles (82 %) et l’export de cette catégorie augmente vers l’Union européenne, son premier débouché, notamment vers la Belgique.
  • Des importations (87 % de veaux de boucherie) en retrait du fait de la restriction des échanges avec les Espagnols et les Belges.

Voir également : Commerce extérieur − En hausse en janvier 2019 grâce à la progression des exportations

Cours : en baisse pour les gros bovins, en hausse pour les veaux de boucherie

  • – 1 % comparé à 2017 et – 3,3 % par rapport à la moyenne quinquennale pour toutes les catégories d’animaux (une reprise avait été observée en 2017, NDLR).
  • – 2,6 % pour les femelles de type « R » (allaitant) et – 0,3 % pour celles de type « O » (laitier).
  • Néanmoins, les cours des veaux de boucherie dépassent de 2,3 % ceux de 2017 mais sont inférieurs de 3,4 % à la moyenne sur cinq ans.
  • Les cours des bovins maigres sont supérieurs de 4,9 % à ceux de 2017, en raison de la bonne demande extérieure et de la faiblesse de l’offre dans les fermes.
  • La progression des abattages de vaches laitières tire les cours vers le bas.

Augmentation de la consommation de viande

  • + 2 % sur un an, alors que la tendance était baissière depuis 2010.

Et comment s’annonce l’année 2019 ? Réponse dans cet article : Bovins viande − Un début d’année difficile

  • En cause : la progression de la consommation hors domicile.
  • Toutefois, les achats des ménages régressent de – 5 % pour la viande de gros bovins et de – 7 % pour celle de veau.

Le déficit du commerce extérieur de viande se creuse

  • – 3 400 tec en volume et – 25 M€ en valeur.
  • Des exportations qui s’améliorent, principalement vers l’Israël et la Tunisie, mais reculent à destination des principaux clients que sont l’Italie et l’Allemagne. Sauf pour les bovins maigres (- 1 %) et les génisses de plus de 300 kg (- 5,7 %). L’export sur le marché italien augmente de 5,6 % pour les broutards lourds mais diminue de 23 % pour les broutards légers. L’Algérie devient le 3e débouché de notre pays pour ce type d’animaux (ventes x 3 en un an). Depuis la réapparition de la FCO en 2015, les ventes vers les pays tiers sont en berne.
  • Des importations en croissance, surtout en provenance de deux premiers fournisseurs de la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. Le Brésil est de plus en plus présent sur ce marché.
  • La part des viandes congelées prend de l’importance sur celle des viandes fraîches et réfrigérées.