« Un salarié partagé, la bonne compétence au juste temps pour chaque employeur »
TNC le 05/09/2022 à 10:24
En décembre 2021, le Gaec Gwen A Du a embauché Gaëtan Lucas à temps partagé. Sylvie Tranchevent, éleveuse de vaches laitières, apprécie la simplicité administrative et la sécurité au niveau du droit du travail, apportées par le groupement d'employeurs. Ce mi-temps supplémentaire lui permet de « mieux vivre son métier » et d'exercer des responsabilités professionnelles. Son salarié, lui, met en avant la diversité des tâches et des échanges, ainsi que le suivi et les moments de convivialité proposés chez Terralliance.
Sylvie Tranchevent élève 105 vaches laitières, en Gaec avec son mari et son fils, à Saint-Judoce près de Dinan dans les Côtes-d’Armor. Ayant des responsabilités à l’extérieur et du travail sur l’élevage pour 3 UTH, elle décide d’embaucher un salarié à mi-temps et de « passer par le groupement d’employeurs Terralliance », qu’elle connaissait via le service de remplacement Sdaec auquel il est associé.
Sécurisant au niveau droit du travail.
« Nous n’avons pas à nous occuper de la gestion du contrat de travail, des congés payés, des charges sociales et de la paye. C’est plus simple, tout est compris dans la facture ! », explique-t-elle. Mais surtout « sécurisant » au niveau du droit et de la sécurité du travail, car le groupement d’employeurs est au fait de toutes les lois et modifications dans ce domaine. De plus, il se charge du recrutement, de la formulation des attentes de l’exploitant à l’embauche, en passant par l’établissement du profil, la rédaction et la publication de l’annonce, le(s) entretien(s), la période d’essai (de deux mois), détaille Élise Bellanger, chargée de marketing pour Sdaec-Terralliance.
« Une responsabilité tripartite »
« La responsabilité est tripartite, partagée entre le groupement d’employeurs, le salarié et l’agriculteur, poursuit l’éleveuse. Le groupement d’employeur est un facilitateur de relation, car c’est souvent plus simple de faire passer des messages par un tiers extérieur. Il accompagne les agriculteurs sur les plans administratif et managérial, sans se substituer à eux. » « Ce sont bien les exploitants les employeurs », insiste-t-elle. Autre point fort : la possibilité d’avoir « un salarié à temps partagé, ou alors plein, en fonction des besoins de la ferme ». Une « souplesse » qu’apprécient également certains salariés, qui veulent compléter un temps partiel ou ne souhaitent pas de temps complet.
Faire passer des messages par un tiers extérieur.
« Nous recherchons de la main-d’œuvre de plus en plus pointue »
Sylvie Tranchevent évoque un autre atout : disposer de salariés spécialisés, dans une production ou sur le matériel par exemple, ou polyvalents. « Les exploitations sont aujourd’hui de plus en plus pointues, et on nous demande de l’être toujours davantage. Nous devons être draconiens, irréprochables… Automatiquement, nous recherchons de la main–d’œuvre tout aussi pointue, fait-elle remarquer, qui soit capable de nous remplacer. » Ce qui permet « de mieux vivre le métier en se dégageant un peu de temps libre ». « En limitant la charge de travail et la pression psychologique, on est plus efficace », appuie-t-elle. Bien sûr, « il faut apprendre à connaître le salarié, à faire confiance et à déléguer ».
En limitant la pression, on est plus efficace.
« Pas les mêmes tâches, ni coups de bourre »
Les salariés, eux, « peuvent approfondir leurs connaissances sur divers ateliers », complète l’éleveuse. Côté salarié justement, quel est le ressenti de Gaëtan Lucas, recruté par le Gaec Gwen A Du en décembre dernier après un premier essai avec une autre personne n’ayant pas abouti ? « Je peux exercer mon métier avec passion tout en ayant la sécurité de l’emploi », se réjouit-il, ajoutant : « En cas de rupture de contrat avec un agriculteur, grâce au groupement d’employeur, on retrouve facilement une autre ferme, sans avoir à démarcher nous-mêmes. Globalement, on est plus serein dans ce qu’on fait. » Après des études agricoles (BEP, Bac pro CGEA, BTS Acse) et un peu de salariat, le jeune homme a été un an agent de remplacement chez Sdaec avant d’être contacté par Terralliance pour être salarié à temps partagé.

La sécurité de l’emploi.
Après 10 ans d’expérience dans 7 fermes, le principal avantage, selon lui, est de « ne pas faire la même chose toute la semaine ». Dans le deuxième élevage où il travaille en effet, pas de vaches mais des porcs et des légumes en plus des céréales. Donc pas les mêmes tâches, ni les mêmes « coups de bourre », précise Gaëtan qui a longtemps tourné dans des exploitations laitières. Chez les Tranchevent également, si sa mission première est de suivre le troupeau laitier, il va régulièrement dans les champs. « En changeant de structure, on voit d’autres gens et façons de procéder. C’est intéressant ! », enchaîne-t-il, ravi de pouvoir échanger avec différents chefs d’exploitation.
« On retrouve facilement nos marques »
Question organisation, « nous essayons d’établir un planning relativement stable sur l’année », avec le début de la semaine dans une ferme et la fin dans la seconde, en alternant 2 et 3 jours hebdomadaires sur chacune. « Tout en s’adaptant bien sûr aux besoins ponctuels et aux imprévus pour que tout le monde puisse effectuer ses travaux dans de bonnes conditions, avec suffisamment de personnel », indique le jeune salarié. Comparé au service de remplacement, « comme on reste plus longtemps sur deux à trois structures, on sait ce qu’on a à faire. Si on ne vient pas une semaine, on retrouve nos marques. On arrive à suivre la vie de l’exploitation même si on « loupe » la moitié du temps ».
Avantages sociaux et convivialité.
Quant à l’intérêt du groupement d’employeur : « Terralliance est un grand groupe, avec plus d’une centaine de salariés, met en avant Gaëtan Lucas. Nous nous voyons tout au long de l’année lors de journées de formation ou d’échanges, sur des thématiques variées (journées collaborateurs Festidays, réunions de secteur…), en lien avec les conditions de travail en particulier, très importantes, mais aussi pour des moments conviviaux tels que des barbecues. Nous pouvons ainsi créer des liens et comparer nos systèmes de travail. Enfin, nous avons chacun un responsable qui se charge du suivi administratif et que nous pouvons solliciter s’il y a un problème. » Élise Bellanger, chargée de marketing pour Sdaec-Terralliance, rappelle que le groupement d’employeurs permet également de bénéficier d’avantages sociaux : mutuelle, service de téléconsultation médicale, comité d’entreprise, etc.
