Accéder au contenu principal
24 h en alpage avec une jeune éleveuse

«  Un quotidien à part, qui nous rapproche de nos vaches »


TNC le 02/08/2022 à 08:12
fiches_24-heures-en-alpage-avec-caroline-frison-jeune-eleveuse-de-tarines

C'est ce que ressent Caroline Frison, pendant les 100 jours annuels d'estive, aux côtés de ses 80 Tarines. Un moment intense, parfois difficile, mais qui donne du sens au métier d'éleveur et producteur de fromage de montagne. Évident alors, pour la jeune femme, de reprendre l'alpage et perpétuer la tradition familiale. Tout en le modernisant pour améliorer le confort de travail et de vie.

Pour afficher cette vidéo, veuillez accepter les cookies Youtube en cliquant ici

Dans cet épisode 4 de la saison 2 de Tranches de Vie, la web-série diffusée sur Youtube depuis l’hiver 2020-2021 par le Syndicat de défense du Beaufort, Caroline Frison partage son quotidien à l’alpage des Moilettes dans le Beaufortain. « Un quotidien à part », hors du temps à 2 000 m d’altitude, à la fois difficile et merveilleux, qui dure quand même 100 jours ! », confie la jeune agricultrice qui élève 80 Tarines. À découvrir peut-être pour vous, éleveurs, dans des zones non montagneuses.

Tous les matins, il faut traire… à 4 h 30 du matin ! « On alterne un matin sur deux avec mon père, raconte la jeune productrice de Beaufort, associée avec lui au Gaec du Roselend près du lac éponyme en Savoie. En fait, on se bat pour savoir qui aura le privilège de voir le soleil se lever ! » Puis, ensemble, ils s’occupent des bêtes et des parcs. Sans oublier la traite du soir. Mais pour Caroline, « chaque journée est unique ! » C’est intense, mais donne du sens au métier d’éleveur qui retrouve liberté et proximité, avec les animaux et la nature, dans de grandes espaces et de magnifiques paysages. Elle apprécie particulièrement de voir ses bêtes pâturer l’herbe grasse composée de multiples espèces, libres aussi après six mois à l’étable. 

« Reprendre l’estive familiale, une évidence »

« L’estive nous rapproche de nos vaches », souligne la jeune femme qui les reconnaît au premier coup d’œil aux nuances différentes de leur robe fauve et de leur « maquillage » noir autour des yeux, et surtout à leur mamelle. Elle avoue quand même former « des lignées avec les noms » pour que ce soit plus facile. Se simplifier la tâche, c’est aussi ce que cherchent Caroline et Didier au niveau du travail, à travers les aménagements réalisés au sein de l’estive, notamment en termes d’accès, via la plateforme de traite mobile, les abreuvoirs en postes fixes pour ne plus avoir à les déplacer, les sacs à piquets pour bouger les clôtures deux fois par jour…

Autre lieu dans lequel se déroulent quelques-unes de ces 24 h, que la jeune installée nous fait vivre auprès d’elle : le Chalet de mémé où était fabriqué le Beaufort il y a 50 ans avant la mise en place des coopératives. Ce deuxième chalet familial a été rénové en 2012 pour « plus de confort et de modernité », précise-t-elle. « Nous exploitons l’alpage depuis cinq générations. Le reprendre était une évidence ! » « L’amour de la montagne », le titre de la vidéo, prend ici toute sa signification.