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Dossier : Crise sanitaire

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Viande bovine

La crise sanitaire consolide les cours des femelles, ceux des JB restent bas


TNC le 23/11/2020 à 17:Nov
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Comme lors du premier confinement, la fermeture des lieux de restauration hors domicile entraîne un report partiel de la consommation vers la boucherie et la grande distribution, ce qui contribue à maintenir les prix des vaches même moins conformées. Pas d’embellie, en revanche, sur les cours des JB qui restent très bas.

Conjoncture viande bovine : les cours des femelles se maintiennent mais ceux des JB ne remontent pas.(©TNC)

Avec la fermeture des lieux de restauration hors domicile, en lien avec le durcissement des mesures sanitaires et le reconfinement, la boucherie et la grande distribution bénéficient d’un report de la consommation, y compris en viande bovine. L’origine française de la viande reste par ailleurs, en temps de crise, « un des principaux marqueurs de confiance et de qualité, malgré les contraintes croissantes sur le pouvoir d’achat », souligne l’Idele dans les Tendances Lait et Viande du mois de novembre.

Lire aussi : Lait, viande bovine et Covid-19 : 82 % des Français veulent continuer à privilégier le local

Dans ce contexte, le reconfinement devrait consolider les prix des femelles : en semaine 45, la vache U atteignait 4,54 €/kg éc, soit + 4 % par rapport à 2019 et + 2 % par rapport à 2018, et la vache R montait à 4 €/kg éc, soit 7 % de plus qu’en 2019 et en 2018. Cette bonne dynamique sert également les femelles les moins conformées, puisque les cours des vaches P et O restent, en semaine 45, bien supérieurs à ceux des années précédentes, soit 2,84 €/kg éc pour la vache P (+ 11 % par rapport à 2019 et + 6 % par rapport à 2018), et 3,09 €/kg éc pour la vache O (+ 3 % par rapport à 2019 et  + 1 % par rapport à 2018), même si ces cours s’orientent, comme chaque année, à la baisse en lien avec la saisonnalité de sortie des vaches laitières.

Les cours des JB restent au plancher

La situation est moins favorable pour les JB, dont les cours restent au plus bas. Le nombre de JB à sortir de France pèse en effet sur les prix, tout comme la situation sanitaire et les restrictions imposées à la restauration hors foyer dans presque tous les pays européens. Le JB cotait ainsi 3,77 €/kg de carcasse en semaine 45 (- 5 % par rapport à 2019 et – 2 % par rapport à 2018), le JB R 3,60 €/kg (-5 % par rapport à 2019 et – 3 % par rapport à 2018) et le JB O 3,17 €/kg (- 2 % par rapport à 2019 et – 3 % par rapport à 2018).

Les abattages de vaches sont par ailleurs relativement stables, à l’exception des abattages de JB qui progressent : + 2 % en têtes et de + 4 % en tonnage par rapport à 2019 pour les JB de type viande, + 14 % en têtes et de + 16 % pour les JB de type lait. Le surstock de JB était estimé à 12 700 têtes à la fin de la semaine 45, indique l’Idele.

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Reprise des échanges

Après un retour à la normale très progressif, amorcé à partir de juillet, les échanges français de viande bovine se sont nettement redressés en septembre, avec 30 000 téc d’importations (+ 11 % par rapport à 2019) et 20 300 téc pour les exportations (+ 9 %). La Pologne, l’Irlande et la Belgique se démarquent côté importations, tandis que les envois sont très dynamiques vers l’Allemagne (4 300 téc, soit + 18 % par rapport à l’année dernière) et l’Italie (5 800 téc, + 8 %).

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