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Pommes de terre

Une campagne 2020/21 « pleine de défis »


TNC le 28/02/2020 à 17:02
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L'offre en pommes de terre pourrait être excédentaire et déséquilibrer le marché. (©TNC)

La sole de pommes de terre a augmenté de façon considérable ces cinq dernières années dans les cinq principaux pays producteurs du NEPG (Groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen). Si la tendance se poursuit cette année, l'équilibre entre l'offre et la demande pourrait mettre les prix pour les producteurs sous pression.

Ces cinq dernières années, la surface consacrée à la culture de pommes de terre de consommation a connu une croissance de 6,5 % dans les cinq principaux pays producteurs de pommes de terre du NEPG (groupement des cinq plus grands pays producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen), que sont l’Allemagne, la Belgique, la France, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Une telle augmentation à nouveau cette année pourrait poser problème. 

Malgré une hausse de la demande, essentiellement en provenance de l’industrie de la transformation, « la culture s’est d’avantage développée et dans des conditions de croissance et de récolte moyennes, il pourrait y avoir une offre excédentaire de matière première, en particulier pour les pommes de terre départ champ et la courte période de stockage ». « L’équilibre entre l’offre et la demande pourrait entraîner une pression sur les prix pour les producteurs ».

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Des contrats entre producteurs et transformateurs ont été signés pour la saison prochaine, parfois « avec une certaine réticence », souligne le NEPG. « Les prix départ champ sur le continent sont restés les mêmes ou sont (légèrement) inférieurs à ceux de la saison dernière, sur la première partie de la saison de stockage. Pour le stockage long terme, les prix augmentent de façon quasi généralisée ». Pour le groupement, « la question est de savoir comment les nouvelles restrictions en produits phytos affecteront le prix de revient pour les producteurs avec des coûts de stockage plus élevés ».

À cause de l’interdiction du CIPC, « l’année sera très difficile, techniquement et financièrement » pour ceux qui stockent plus longtemps. Bon nombre de producteurs ne connaissent pas les alternatives au CIPC, ce qui pourrait conduire à une offre de pommes de terre départ champ (et au-delà) temporairement plus importante en automne, avec un risque de perte de quantité et/ou de qualité particulièrement élevé.

Autre défis à venir pour la chaîne d’approvisionnement en pommes de terre : le Brexit. Il « pourrait avoir une influence sur le flux de pommes de terre et de produits à base de pommes de terre entre le continent et la Grande-Bretagne au cours de la prochaine saison ».

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Quelques problèmes de qualité dans les stockages

Pour le moment, « le marché est en équilibre », malgré une récolte un peu plus abondante. Côté qualité, c’est globalement plutôt bon dans les stockages, à part des « problèmes de germination et de vieillissement prématurés », qui ont conduit à la vente anticipée du contenu de certains bâtiments. Ce qui amène le NEPG à se demander « quelle sera la quantité et la qualité des stocks à la fin du printemps ».

Quant aux stocks, ils évoluent au cours de la saison. Début février, la Belgique affichait notamment des stocks supérieurs à ceux de l’année dernière, mais inférieur à 2018.

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