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Récoltes

Révision à la baisse de la production de maïs grain 2022


TNC le 10/11/2022 à 15:45
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Retrouvez les estimations de rendements en maïs grain non-irrigué et irrigué pour la récolte 2022. (©Terre-net Média)

Avec la fin des récoltes, Agreste revoit à la baisse la production de maïs grain pour cette récolte 2022.

Estimée à 11 Mt, « la production de maïs grain2022 (y compris semences) serait la plus faible depuis 1990 », selon Agreste. Elle enregistrerait un recul de 29,2 % sur un an et de 21 % par rapport à la moyenne 2017-2021, d’après les données au 1er novembre, sous l’effet d’une baisse conjointe des surfaces et du rendement. 

« Alors que la récolte touche à sa fin (96 % de la récolte effectuée au 24 octobre selon Céré’Obs), le rendement moyen en maïs grain (hors semences) est, en effet, estimé à 78,9 q/ha : c’est 25,2 q/ha de moins qu’en 2021 et 15 q/ha de moins que la moyenne quinquennale », précise le service statistique du ministère de l’agriculture. 

« Une campagne marquée par la sécheresse »

En cause : « le climat historiquement chaud et sec de la campagne 2022 et son cycle raccourci, a rappelé Thomas Joly, responsable de la filière maïs chez Arvalis-Institut du végétal, lors du bilan de campagne maïs organisé par l’AGPM. Les semis se sont concentrés surtout sur la 2e quinzaine d’avril après la vague de froid au début du printemps, puis la levée a été assez rapide. Dans presque toutes les zones de production, la situation de stress hydrique et thermique qui a suivi a gêné la fécondation des maïs, affectant la viabilité du pollen ou entraînant l’avortement des grains.

« Si l’irrigation a permis de préserver les rendements (32 % des surfaces de maïs grain irriguées en France cette année), le déficit hydrique généralisé a souvent empêché d’avoir des apports d’eau optimaux et les nombreux arrêtés précoces de restriction ont été préjudiciables », a ajouté Thomas Joly. D’après Agreste, « le rendement du maïs irrigué (101,8 q/ha) diminuerait de 8,1 % par rapport à la moyenne quinquennale. Et celui du maïs non irrigué (67,4 q/ha) chuterait de 19,7 % sur 5 ans ».

La forte hausse des prix du gaz inquiète sur le terrain quant aux coûts de séchage, mais le contexte climatique de l’année a eu au moins le « mérite » de permettre dans l’ensemble une récolte de maïs précoce et dans des conditions plutôt sèches…