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Dégâts d'oiseaux et gibier

Le pigeon reste le ravageur numéro un des oléo-protéagineux


TNC le 15/01/2019 à 07:24
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Pour cette troisième année d'enquête réalisée par Terres Inovia, le pigeon ramier est, une fois de plus, le ravageur numéro un des oléo-protéagineux dans les déclarations 2018.

D’après les résultats de l’enquête 2018 réalisée par Terres Inovia, le pigeon ramier reste le ravageur le plus signalé dans les cultures d’oléo-protéagineux (65 %). Suivent ensuite les corvidés, en particulier le corbeau freux et la corneille noire avec 13 % de signalements surtout dans les territoires du Grand Est et du Poitou-Charentes. « Le pigeon biset (ou de ville) complète le podium avec la troisième place (7 % des signalements) », précise Terres Inovia.

Principale différence entre ces espèces : la période privilégiée d’attaque. « Les corvidés s’attaquent particulièrement aux graines, on les retrouve donc dès le semis, suivant les lignes de tournesol. Par ailleurs, les pigeons auront tendance à attendre le début de la levée, en préférant la crosse et les cotylédons », explique l’institut technique. On note aussi une présence importante des lièvres et lapins (environ 20 déclarations).

La culture de tournesol très concernée par les dégâts de gibier

En tout, 189 parcelles ont été déclarées en 2018 pour des dégâts de gibiers toutes cultures confondues. « Toutefois, il est très probable que le nombre d’attaques réels soit bien supérieur car cette enquête est basée sur une démarche de déclaration volontaire », ajoute Terres Inovia. Le tournesol, y compris le tournesol semences, semble la culture la plus concernée avec plus de 85 % des déclarations. Le soja est aussi bien concerné avec environ 20 parcelles déclarées.

« Avec près de 17 % des déclarations nationales, la Drôme est le département qui s’est le plus mobilisé cette année pour les déclarations de gibier sur tournesol et en moindre mesure sur soja . Le Sud-Ouest et le Poitou-Charentes, principales zones de production de tournesol, ainsi que l’Isère, sont des régions ayant participé significativement à la remontée d’informations ».

Un dispositif de protection important pour lutter contre les ravageurs

En 2018, moins d’un tiers des parcelles signalées ne disposait pas de protection contre les oiseaux déprédateurs. Parmi les différents dispositifs possibles, le plus cité est l’effaroucheur de type sonore (canon, tonne-fort…) ou visuel (épouvantail, corbeaux volants…). Malgré les protections mises en place, « une parcelle sur trois a fait l’objet d’un re-semis en cas d’attaque », un re-semis partiel (uniquement sur la surface attaquée) une fois sur deux.

L’enquête continue en 2019. Si vous êtes concernés par des dégâts cette année, n’hésitez pas à compléter le formulaire sur le site web de Terres Inovia. Cela permet d’informer les directions départementales des territoires (DDT) des dégâts d’oiseaux et gibiers sur oléo-protéagineux.

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