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Orages et grêle

Des dégâts « catastrophiques » pour certaines cultures


AFP le 22/06/2021 à 17:25
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Les orages qui sévissent depuis samedi en fin de journée en France ont causé par endroits des dégâts « catastrophiques » dans les exploitations agricoles de nombreuses régions, s'est alarmée mardi la présidente de la FNSEA Christiane Lambert.

« Il y a de sacrés bobos, de sacrés dégâts, dans certains secteurs, c’est catastrophique », s’est alarmée Christiane Lambert mardi 21 juin. « Chez moi dans le Saumurois, dans le sud du Maine-et-Loire, de la grêle a complètement ravagé des vignes », explique la présidente de la FNSEA.

En Ile-de-France et notamment en Seine-et-Marne, de fortes précipitations (« 80 mm le samedi soir et à nouveau 60 mm le dimanche »), ont entraîné des coulées de boue dans les cultures céréalières, a-t-elle détaillé.

Elle a également fait état d’« énormes dégâts » en Bourgogne-Franche-Comté, avec parfois « des parcelles détruites à 100% » en Côte d’Or, « idem dans le Doubs, avec des grélons de 10 cm de diamètre ».

Même constat dans l’Yonne et la Saône-et-Loire, avec des dégâts sur les cultures céréalières et sur les vignes.

« Sur les cultures d’hiver et de printemps (blé et orge), tout est haché menu » chez des exploitants qui « pensaient se refaire une santé » cette année grâce au niveau élevé des cours des céréales, a déclaré Mme Lambert.

« Psychologiquement, c’est épouvantable, ils ont vu tout s’effondrer en un quart d’heure », a-t-elle ajouté.

Parmi les autres coins touchés de la France agricole: Allier et Ardèche en Auvergne-Rhône-Alpes, le Gers et l’Aude en Occitanie et le Lot-et-Garonne et la Gironde, en Nouvelle-Aquitaine.

« Ce qui est impressionnant, c’est la violence des orages et le fait que ça touche les trois quarts de la France », a poursuivi la présidente de la FNSEA.

Parmi les quelques rares régions épargnées, la Bretagne, PACA et la Corse, selon Mme Lambert.

« La répétition des événements est très préoccupante, ça prouve que le changement climatique est à l’oeuvre dans toutes ses dimensions », a déploré Mme Lambert, quelques semaines après un grave épisode de gel.

« La question de la solidarité nationale et de changer tout le dispositif » en cas de calamités agricoles « s’impose plus que jamais », a-t-elle conclu.

Une refonte complète de l’assurance-récolte est actuellement à l’étude dans le cadre du « Varenne de l’eau » lancé fin mai par le gouvernement.