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Soufflet

Chiffre d’affaires en hausse de 9 %, grâce aux ventes et aux cours


AFP le 13/01/2020 à 09:17

Le groupe familial Soufflet, premier malteur mondial et l'un des principaux meuniers-boulangers français, a vu son chiffre d'affaires augmenter de 9 % en 2018-19, une progression due à une augmentation des volumes et aussi à la bonne tenue des cours des céréales.

On a réalisé un chiffre d’affaires de 4,866 milliards d’euros, c’est une augmentation de 9 % par rapport à l’année précédente, où nous avions fait 4,4 milliards d’euros », a déclaré lors d’une conférence de presse la directrice financière du groupe Soufflet Marie-Ange Mathieu.

Elle a donné deux explications : « premièrement, une augmentation du volume de la plupart de nos activités et, fait nouveau, une hausse du prix de l’orge et du blé, qui sont les principales matières premières que nous traitons ».

Le groupe a collecté au total 5,64 millions de tonnes de céréales en 2018-19, en léger retrait par rapport à l’année précédente (5,85 Mt), « essentiellement dû aux rendements qu’on a connus en France et dans les pays où on collecte », a indiqué Marie-Ange Mathieu. Le groupe a collecté 1,6 million de tonnes de céréales à l’étranger, essentiellement en Europe centrale et orientale, assez loin de l’objectif de 2,5 Mt qu’avait évoqué l’année passée Jean-Michel Soufflet, président du directoire. Les ventes ont en revanche augmenté, notamment en raison de ventes de stocks de la campagne précédente.

Pour 2019-2020, le groupe se veut optimiste, concernant la partie céréales de son activité : « on est sur une belle récolte de blé, avec de très beaux volumes et une très belle qualité meunière, face à une demande très, très forte, à la fois asiatique et africaine, on a une très belle campagne céréalière qui est devant nous », a estimé Jean-François Lépy, directeur général de la branche Négoce du groupe.

Seul gros bémol, l’impact des mouvements sociaux de la SNCF contre la réforme des retraites sur la logistique du groupe en matière de transport des céréales, lesquels ont entraîné l’annulation de nombreux trains depuis début décembre.

Objectif bio

Jean-François Lépy a fait état de « difficultés » potentielles dans l’alimentation des silos portuaires du groupe et de quelques usines en orge et n’a pas écarté le risque de « ruptures d’approvisionnement », dès la deuxième quinzaine de janvier, si la tendance devait durer.

Le groupe ne publie pas son résultat net, mais a fait état d’une hausse de 10 millions d’euros de son Ébitda, à 164 millions d’euros.

Pour améliorer sa rentabilité, il compte continuer à investir. Jean-Michel Soufflet a ainsi annoncé la construction d’une nouvelle station de semences en Roumanie, mise en service en septembre prochain. Elle produira environ 20 000 tonnes de semences de maïs pour un investissement compris entre 7 et 8 millions d’euros.

Jean-Michel Soufflet a également réitéré son souhait de poursuivre la montée en gamme du groupe, notamment « sur les aspects environnement, durabilité », que ce soit pour les farines ou les malts produits par le groupe. « Il faut qu’on se transforme pour être en adéquation avec les nouveaux marchés et qu’on continue d’aller vers des métiers plus rémunérateurs », a indiqué Jean-Michel Soufflet.

Si la farine label rouge produite par le groupe ne représente que 1 %, le groupe compte atteindre les 7 à 10 % de farine produite sous ce label et plus largement passer de 42 à 70 % de farines tracées pour la meunerie.

Le groupe, qui a inauguré l’an passé son premier moulin 100 % bio, dans la commune de Lozanne (Rhône), a « doublé sa collecte de céréales bio l’an passé », avec 18 500 tonnes, et vise les 23 000 tonnes en 2023, selon le directeur général du groupe, Christophe Passelande. Soufflet a également fait certifier en bio sa malterie de Pithiviers (Loiret). Si le premier public visé était les artisans-brasseurs, Jean-Michel Soufflet a confié un intérêt des brasseurs industriels ou semi-industriels.

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