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Sécheresse

90 départements sur 96 en alerte sécheresse


TNC le 26/07/2022 à 16:40
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La carte sur les arrêtés de restriction de l'usage de l'eau mise à jour le 26 juillet 2022. (©TNC) (©Adobe Stock)

Jour après jour, la longue liste des restrictions s'allonge : la quasi-totalité de la France métropolitaine, 90 départements sur 96, est désormais placée en état d'alerte sécheresse, à des degrés divers, au 27 juillet 2022.

Selon le site gouvernemental Propluvia, 87 départements sont soumis à des mesures de restriction de l’eau et de l’irrigation au 26 juillet 2022, et 3 sont en situation de vigilance. 

Seuls l’Aisne, l’Ariège, la Corrèze, les Hauts-de-Seine, Paris et la Seine-Saint-Denis ne sont pas concernés, lundi, par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau, selon le site de l’information sécheresse du gouvernement, Propluvia.

La carte de Propluvia qui résume les différents niveaux d’alerte vire au rouge dans une bonne partie de l’ouest du bassin de la Loire – Indre, Loire-Atlantique, Mayenne, Sarthe, Deux-Sèvres, Vendée, Vienne-, mais aussi dans la Drôme, l’intérieur du Var, le Lot et le sud-est du Val-de-Marne. Ces zones sont jugées en crise. Seuls les prélèvements d’eau permettant d’assurer l’exercice des usages prioritaires y sont autorisés, pour la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la salubrité, les prélèvement à des fins agricoles étant proscrits. Au 26 juillet, 38 départements étaient en situation de crise, contre 30 au 21 juillet dernier.

L’alerte est renforcée dans 38 autres départements, dans des zones aussi diverses que le Finistère, le massif des Vosges, celui du Jura, le flanc occidental des Alpes; la Creuse, l’Aveyron, le Vaucluse, la Haute-Corse… Les prélèvements à des fins agricoles y sont réduits d’au moins 50 % (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), et ceux pour l’arrosage des jardins, les espaces verts, les golfs et le lavage des voitures y sont limités ou interdits.

Une autre partie du territoire, enfin, est placée en alerte (11 départements) avec une réduction des prélèvements inférieure à 50 % (ou interdiction jusqu’à 3 jours par semaine) ou en simple vigilance (3 départements) : dans ce cas, on informe les particuliers et les professionnels de la situation, et on les invite à faire des économies.

Sur le terrain, les préfectures réunissent des comités « ressource en eau » composés des parties prenantes pour établir un état des lieux de la situation hydrologique du département : météorologique, état des rivières, état des nappes, besoins en eau des cultures, besoins des particuliers en eau potable, conséquences sur les milieux aquatiques….

La décision de mettre en place, sur une période limitée dans le temps, des mesures de restriction d’usage de l’eau revient aux préfets.

« Au 1er juillet, le taux de remplissage global de nos réserves en eau à l’échelle nationale est de 60 % contre 72 % au 1er juin 2022, et une moyenne de 80 % à la même date sur les dix dernières années », indiquent les Voies navigables de France (VNF), un établissement public qui gère 6 700 km de fleuves, rivières et canaux.

Un débit d’eau à valeur réglementaire, appelé « débit réservé » et fixé par les services de l’Etat, est maintenu en permanence, afin de préserver la continuité écologique et notamment la vie aquatique. Si la quantité d’eau disponible dans le cours d’eau est inférieure ou égale à cette valeur, les prélèvements sont stoppés et la navigation peut être arrêtée, explique VNF, selon qui le débit du Rhin, par exemple, est « particulièrement faible ».