Venu de Hollande, le H2arvester combine robotique et… agrivoltaïsme

Déjà en production, cette machine permet d’intervenir de façon autonome sur les cultures tout en générant de l’énergie.

Il existait le porte-outil. Place désormais au porte-robot ! La société H2arvester, implantée aux Pays-Bas, a développé une machine capable d’accueillir, sur une rampe, une multitude de robots et de générer de l’électricité. L’engin est présenté au Fira, le salon international de la robotique, qui se tient du 6 au 8 février à Toulouse.

Le H2arvester a l’allure d’un toit sur roues. Il est recouvert de 48 panneaux photovoltaïques. « L’énergie sert à le faire avancer, à alimenter les robots qui sont installés et le surplus peut être utilisé par exemple à la ferme en la reliant avec un câble », détaille Marcel Vroom, cocréateur de la machine.

Une largeur de chantier de 12 m

Cette plateforme est un support pour divers capteurs et solutions robotiques destinés au semis, au désherbage, à la fertilisation, à la surveillance du sol ou des cultures, à l’irrigation goutte à goutte… « Beaucoup de fabricants de robots ne souhaitent pas fabriquer le véhicule qui va avec. Notre solution est pratique et économique », explique le responsable.

Et contrairement à beaucoup de robots mobiles, à la taille souvent modeste, le H2arvester affiche une largeur conséquente de 12 mètres, qu’il est possible de diviser selon l’usage. La hauteur est modulable, de 30 cm à 2 m, « ce qui permet d’intervenir sur de nombreuses cultures ».

Ces « systèmes solaires mobiles » se déplacent de manière autonome « sur les champs des céréaliers, des éleveurs laitiers, des pépinières… Ils offrent une double utilisation des terres agricoles et génèrent des revenus supplémentaires ».

Une fabrication à la demande

« Ils avancent mètre par mètre, ils en parcourent de 50 à 100 par jour. Ils font ce qu’ils ont à faire puis progressent. L’énergie consommée est très faible. Nous avons mené des études, l’ombre générée ne gêne pas la croissance des cultures », souligne Marcel Vroom. Le H2arvester ne tourne pas en bout de rang. Il repart en arrière et reprend son travail.

La production du H2arvester est déjà en cours. 4 sont actuellement en fabrication. « Nous espérons en construire de 20 à 50 dès 2025 », avance Marcel Vroom. Une machine coûte 40 000 €. Pour passer commande, il faut en acheter 4 au minimum.