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Accord UE-Mercosur

Le Brésil réclame plus d’engagement de l’UE


AFP le 30/08/2018 à 17:44

Le Brésil espère davantage d'engagement de la part de l'Union Européenne pour faire avancer les négociations en vue d'un accord avec le Mercosur, a affirmé à l'AFP le ministre des affaires étrangères brésilien Aloysio Nunes.

« Nous attendons un peu plus, de nouveaux pas de la part de l’Union Européenne, notamment dans le secteur des biens agricoles », a-t-il expliqué. « Du côté du Mercosur, notre engagement est total. Nous avons avancé dans les négociations et nous nous sommes beaucoup rapprochés des intérêts manifestés par l’Union Européenne », a ajouté le ministre.

Les négociations durent depuis près de vingt ans, mais les deux blocs ont montré récemment l’intention de trouver un accord prochainement. Mais il reste quelques points d’achoppement, comme l’accès de produits comme la viande et le sucre aux 28 pays de l’UE.

Aloysio Nunes considère que l’offre européenne d’accepter l’entrée de 99 000 tonnes de viande et 150 000 tonnes de sucre provenant du Mercosur est « assez limitée » et demande qu’aucune taxe ne soit appliquée pour ces produits.

Au cours de leurs dernières discussions, Européens et Sud-Américains avaient également buté sur le secteur automobile à cause d’un désaccord entre l’UE et le Brésil.

Une nouvelle réunion entre représentants des deux blocs doit avoir lieu en septembre, à Montevideo, en présence notamment des commissaires européens au commerce, Cecilia Malmstrom, et à l’agriculture, Phil Hogan. 

Aloysio Nunes a également souligné l’importance d’un accord UE-Mercosur dans le contexte international actuel, tendu en raison des prises de position protectionnistes de plusieurs leaders mondiaux et de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. « Cet accord réaffirmerait les principes d’échange et de commerce international, à contre-courant du protectionnisme qui gagne du terrain, y compris dans plusieurs pays européens », a-t-il conclu.

L’UE et le Mercosur ont entamé en 1999 des négociations en vue d’un accord de libre-échange. Au point mort de 2004 à 2010, ces négociations ont repris depuis et se sont intensifiées récemment en raison de la politique protectionniste du président américain Donald Trump.