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Sommet de l'élevage

L’Afrique, invitée spéciale du sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand


AFP le 30/09/2019 à 15:12

L'Afrique, ses bergers, ses troupeaux et ses transhumances sont les invités spéciaux du sommet de l'élevage, l'une des premières manifestations du genre en Europe, qui se tient près de Clermont-Ferrand à partir du 2 octobre, autour de près de 2 000 vaches, moutons, chèvres et chevaux d'exception.

Alors que les conflits pastoraux se sont multipliés dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, les différents types d’élevage, les financements publics et privés et les marchés africains de la viande et des produits laitiers seront analysés par les professionnels du secteur, africains et européens, au cours d’un forum Afrique et de nombreuses rencontres professionnelles, ont indiqué les responsables. Peu d’animaux d’élevage du continent africain seront visibles, mais de très nombreuses délégations sont attendues autour de la COFENABVI-AO, l’interprofession de la filière bétail à viande de l’Afrique de l’Ouest, fondée en 2004 en Côte d’Ivoire, de l’interprofession de la viande française Interbev et des éleveurs. « Le commerce du bétail est très informel dans nos pays et traditionnel dans les pays du Sahel comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger pour alimenter les pays côtiers comme le Sénégal, le Bénin ou la Côte d’Ivoire, mais depuis l’apparition du jihadisme, le marché est très fortement perturbé, et beaucoup de marchés de bétail ne fonctionnent plus », a souligné à l’AFP Thomas Sawadogo, de l’interprofession des éleveurs COFENABVI-AO, basé à Abidjan.

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Au Burkina Faso, l’élevage touche 80 % de la population, « c’est dire si le secteur est important pour nous », ajoute Nathalie Sanwidi, conseillère économique à l’ambassade du Burkina Faso. En raison du réchauffement climatique, « il y a une vulnérabilité des systèmes de production face aux crises fourragères et alimentaires des élevages des pays du Sahel », tempère Thomas Sawadogo. De nombreux professionnels estiment que les conflits meurtriers qui se développent entre communautés d’agriculteurs et d’éleveurs lors des transhumances traditionnelles de troupeaux en Afrique nécessitent une professionnalisation et une sédentarisation des éleveurs.