Un risque piétin verse moyen à élevé dans plusieurs régions
TNC le 06/03/2020 à 17:27
Les importants cumuls de précipitations durant l’automne et l’hiver ont été favorables aux contaminations des tiges de blé tendre par le piétin verse. Arvalis-Institut du végétal recommande donc de bien évaluer le risque à la parcelle.
Entre de forts cumuls de précipitations et une douceur qui perdure, les conditions climatiques de cet hiver se montrent favorables au développement du piétin-verse sur blé tendre. Le risque climatique n’est toutefois pas « le seul à prendre en compte pour réaliser un bon diagnostic : une évaluation agronomique de la situation est tout aussi indispensable », rappelle Arvalis-Institut du végétal.
Certains leviers agronomiques contribuent notamment à atténuer le risque maladie comme « éviter un retour trop fréquent et les semis trop précoces ».
« La résistance variétale plus efficace que les meilleures protections fongicides »
Dans la situation à risques, l’institut technique recommande de « choisir des variétés résistances ou peu sensibles au piétin-verse, c’est-à-dire avec une note Geves supérieure ou égale à 5. « La résistance variétale est plus efficace que les meilleures protections fongicides », précisent les experts Arvalis.
À lire également : Protection des cultures : les variétés résistent aux bio-agresseurs
« Traiter en dernier recours »
« Les variétés avec des notes de sensibilité Geves de 5 et plus ne justifient pas de traitement », ajoute l’institut technique. Pour les autres variétés, il faut « s’appuyer sur la grille d’évaluation du risque piétin-verse, tenir compte de l’historique de la parcelle et observer soigneusement les tiges avant d’envisager tout traitement ».
« S’il s’avère nécessaire, il doit être appliqué entre le stade épi 1 cm et avant le stade 2 nœuds. Au-delà de ce stade, le recouvrement par les feuilles ne permet plus au produit d’atteindre la tige. »
Les parcelles en risque moyen (selon la grille) doivent faire l’objet d’observations régulières à partir du stade épi 1 cm. C’est « l’apparition de symptômes sur les tiges entre épi 1 cm et 1 nœud qui va dicter le besoin de protéger la parcelle ou non. À partir de 40 tiges (maîtres-brins) prélevées au hasard dans la parcelle, on peut déterminer des seuils d’intervention :
- Si moins de 10 % de tiges sont atteintes (3 tiges ou moins sur 40) : ne pas traiter.
- Si plus de 35 % de tiges sont atteintes (14 tiges ou plus sur 40) : traiter rapidement, de préférence entre épi 1 cm et 1 nœud.
- Entre 10 et 35 % de tiges atteintes : la rentabilité du traitement est incertaine car elle dépend du climat postérieur au traitement et de la nuisibilité finale de la maladie ».