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Sivens

« On est en train d’aboutir » à une solution, dit le ministre de l’agriculture


AFP le 14/11/2019 à 12:03

À Sivens, dans le Tarn, où les tensions sont vives entre les agriculteurs et les opposants à la construction d'un barrage, « on est en train d'aboutir » à une solution pour la construction d'une retenue d'eau, a affirmé mercredi le ministre de l'agriculture.

« À Sivens, on est en train d’aboutir. Tous les élus sont avec vous, ce dossier il va se régler, il va sortir dans les semaines qui viennent », a assuré Didier Guillaume à l’adresse de plus de 600 agriculteurs réunis à Toulouse à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM).

Il répondait à l’interpellation d’un agriculteur tarnais en colère sur le manque de « courage » des politiques à aller « jusqu’au bout » de certains projets, comme ceux des retenues d’eau.

Le projet initial de barrage de Sivens, qui devait permettre la réalisation d’un réserve d’eau sur une zone humide avait suscité une levée de boucliers des environnementalistes et conduit à la mise en place en 2013 d’une Zad. Il fut définitivement abandonné à la suite de la mort de Rémi Fraisse en 2014.

Aujourd’hui, un nouveau projet d’irrigation dans la vallée du Tescou est sur la table – avec un consensus des différents acteurs pour le lancement d’une étude sur les besoins en eau de l’ensemble de la vallée -, mais l’opposition de militants écologistes reste forte.

Interrogé lors d’un point presse sur ses déclarations à propos de Sivens, le ministre a indiqué : « L’État travaille, le préfet est à la peine avec l’ensemble des organisateurs, mais nous allons arriver à trouver une solution de sortie ».

Lire aussi : Le gouvernement va autoriser une soixantaine de retenues d’eau en 2019

Didier Guillaume a par ailleurs apporté son soutien aux agriculteurs qui se sentent déconsidérés par les citoyens, estimant que la société française était aujourd’hui « hystérisée ». « Je ne veux pas de cette société où on passe notre temps à montrer les agriculteurs du doigt. Ce n’est pas acceptable », a-t-il martelé devant l’audience.

« L’agriculture française n’a jamais fait autant d’efforts, n’est jamais allée aussi loin dans la traçabilité, dans la transparence, dans la transition agro-écologique », a-t-il ajouté, appelant les Français à « sortir des clichés : on ne peut pas dire les ONG c’est tous des gens qui rêvent et les paysans c’est tous des gens qui polluent ».

Ces derniers mois, les agriculteurs ont multiplié les actions coups de poing pour interpeller l’Etat sur leur « profond malaise », face notamment à l’agribashing dont ils se disent victimes.