« Insuffisantes » pour rattraper les niveaux de 2015-2016
TNC le 12/07/2018 à 06:00
Les exportations françaises de blé tendre, maïs et orge sont globalement reparties à la hausse pour la campagne 2017-2018. Mais leur niveau reste globalement peu satisfaisant. En cause, notamment : une concurrence toujours plus accrue de certains pays, montant en puissance, et au premier rang desquels la Russie.
Du mieux, mais peut mieux faire. Telle est la conclusion du rapport publié par FranceAgriMer le 11 juillet, à l’occasion de son conseil spécialisé céréales pour la fin de campagne 2017-2018. Si les exportations céréalières ont globalement augmenté cette année par rapport à la campagne précédente, ce n’est pas assez pour retrouver les niveaux de 2015-2016.
Les exportations d’orge vers les pays tiers ont ainsi augmenté de 12 % par rapport à l’année dernière. Elles atteignent près de 2,6 millions de tonnes. Cette hausse ne parvient cependant pas à rattraper les niveaux de 2015-2016, à 4 643 840 tonnes. En cause : la Chine, notamment, qui a diminué de 83 % ses achats d’orge français en une année. Le principal importateur d’orge français est désormais l’Arabie Saoudite, avec 841 005 tonnes, en baisse cependant de 3 % par rapport à 2016-2017. Malgré cette diminution, toutes les autres destinations augmentent : la Chine (+ 26 %), la Tunisie (+ 23 %), le Maroc (+ 75 %), et l’Algérie (+ 64 %). Vers l’Union Européenne, elles restent stable à 3,4 millions de tonnes.
Les exportations de blé tendre vers les pays tiers ont quant à elles augmenté de 63 % par rapport à la campagne précédente. Elles atteignent 8,2 millions de tonnes, soit 200 000 tonnes de moins que les prévisions de juin 2018. Des bons résultats, grâce, notamment, aux importations vers l’Algérie (+ 92 % en une année). Mais, encore une fois, ce niveau est loin d’atteindre celui de 2015-2016 (- 36 %).
Ces résultats en demi-teintes peuvent partiellement s’expliquer par une concurrence internationale toujours plus accrue, notamment via la montée en puissance de la Russie, premier exportateur mondial, qui a exporté 52,2 millions de tonnes, toutes céréales confondues, un record. Mais il ne faut pas s’avouer vaincu, prévient Rémi Haquin, président du conseil spécialisé pour la filière céréalière de FranceAgriMer. « Notre chance, c’est que la demande des pays importateurs continue de croître, et les échanges progressent toujours. Il peut y avoir de la place pour tout le monde », commente-t-il.